mardi 10 novembre 2009

La prophétie du biscuit chinois…

Salut tout le monde,

Comme promis voici donc un post pour vous parler un peu plus de mon « parcours » éditorial. En même temps il n’y a pas vraiment « d’histoire » à raconter, aucun rebondissement, ni l’ombre d’un suspens (ben oui quoi, vous connaissez déjà la fin puisque vous savez que je vais être publiée. C’est un peu comme regarder le film Titanic alors qu’on sait très bien que le bateau coule à la fin…)

Mais bon à la demande générale allons-y …

Alors que j’étais tout juste à la moitié de la rédaction de mon manuscrit, j’étais déjà en train de me poser LA question que se pose tout jeune auteur : « Et après, où est-ce que j’envois tout ça ? » j’y pensais souvent mais une petite voix dans ma tête me hurlait « Finis ton roman, ensuite on verra ! »

Il faut vous dire que j’ai la fâcheuse habitude de commencer mille choses en même temps et de ne jamais en finir une seule ! Mais, surexcitée par mon projet de roman, je commence tout de même à jeter un œil sur les maisons d’édition « juste comme ça… ». Coup de chance (ou presque) je trouve une maison d’édition qui ne demande que les 30 premières pages… Alors ni une ni deux, j’imprime mes 30 pages et hop j’envois le tout par courrier… Ensuite commence l’attente… les allers et retours sans fin, dix fois par jour pour relever le courrier… mais rien, ma boîte est toujours vide !

4 mois passent et je continue d’avancer dans mon manuscrit… Et puis un jour arrive LA lettre (la 1ère de la série…) je la regarde bêtement au moins pendant 30 minutes mais impossible de me décider, je l’ouvre, je ne l’ouvre pas… Après m’être rongé les ongles et toute la main droite (pratique pour écrire après ça…) je tends l’enveloppe à mon amour. Ni une ni deux l’enveloppe est déchirée sans état d’âme et je vois à sa petite tête triste que ce n’est pas la réponse que j’espérais…

Aïe, premier refus…

Dur à encaisser ! Je fais de mon mieux pour ne pas me mettre à pleurer mais c’est difficile…

En même temps, si j’avais reçu un courrier qui me disait « Nous aimerions avoir le reste du manuscrit car votre histoire nous intéresse » ben j’aurais eu l’air maline moi avec mon roman pas encore achevé…

Finalement ce non n’était pas une mauvaise chose ! Je me remets donc au travail… Et oh magie (ou presque) mon roman est terminé en décembre. Mais un peu refroidie par mon premier « Non » je retarde l’envoi… je traîne les pieds, pas vraiment pressée de voir mon rêve jeté au panier. Les fêtes de fin d’année arrivent et je ne pense (enfin plus trop) à mon manuscrit.

Peu après Noel, je vais rendre visite à une amie, qui pour faire original nous offre des biscuits chinois au lieu des traditionnels chocolats. Vous savez les fameux biscuits de la chance…

J’en choisis un au hasard, je l’ouvre et j’éclate de rire ! Tout le monde me regarde comme si j’avais un peu trop forcé sur le champagne. Mon amour m’interroge du regard et je lui tends le petit rouleau…

« Votre talent sera reconnu et récompensé » voilà ce qui est écrit rouge sur blanc sur un papier à peine plus grand qu’une tête d’épingle. « Ah si c’est le biscuit qui l’a dit c’est que c’est vrai » glousse mon amour en se moquant gentiment de moi. Amusée par le message, je le glisse dans ma poche.

Nous sommes le 2 janvier… et je me retrouve à nouveau, pour fêter la nouvelle année, avec un biscuit chinois dans la main. Je l’ouvre… « Vous avez un talent exceptionnel, pour la réussite, utilisez-le correctement » Je me souris à moi-même, bon ok je sais que ce n’est qu’une coïncidence, mais ça a tout de même quelque chose de drôle et de mystique à la fois. Ça fait tout de même deux fois…

Je prends le temps de me remettre des fêtes de fin d’année et le 12 janvier j’envoie mon manuscrit aux huit maisons d’édition que j’avais choisi plusieurs mois auparavant.

Et je me dis « bon, c’est parti pour 4 à 6 mois d’attente… » L’horreur ! Je recommence malgré moi la danse de « allons voir si le courrier est arrivé », en clair je passe ma vie dans les escaliers à faire les allers-retours entre mon appartement et le hall d’entrée.

Quatre jours après mon envoi j’ai des nouvelles, je n’en reviens pas ! J’ouvre et là je n’en crois pas mes yeux, mon texte est refusé par la maison X. Mais ce n’est pas ça qui me choque, non non, c’est le titre de mon livre mal orthographié, les prénoms de mes héros pas retenus, on appelle mon héroïne A au lieu de B, je reste sans voix ! Je comprends vite avec la lettre type que je sors de l’enveloppe que mon manuscrit a tout juste été lu. Je suis plus en colère que triste pour être honnête, ok je sais qu’il y a beaucoup de manuscrits comme le mien sur leurs bureaux, mais 4 jours !!!! Grrrr!!!

Je me remets de ma déception (mes petits yeux pleins de larmes tout de même, non parce que c’est un peu dur à avaler !) et je surmonte ma désillusion… Il en reste encore 7 !

Le 26, nous sommes à 14 jours d’attente quand je trouve un courriel dans ma boîte mail (ma future maison d’édition ! Mais ça je ne le sais pas encore à ce moment là !). J’ouvre le courriel et les premières lignes sont en gros « merci de nous avoir fait parvenir votre texte malheureusement… » 14 jours et encore un autre refus, je ne peux pas le croire. Je suis tellement triste que je ne lis même pas la suite du courrier (grosse erreur de ma part !). La journée passe, puis le lendemain pendant la journée je me dis « Allez, on va faire un peu de tri dans cette boîte mail… » et là je retombe sur le courriel de la veille, je prends une grande respiration et je lis d’un trait ! Et là je n’en crois pas mes yeux (encore lol), le manuscrit que je leur ai envoyé leur a plu mais ce n’est pas ce qu’ils recherchent en ce moment, par contre mon style est tout à fait ce qu’ils veulent et ils voudraient me rencontrer pour parler d’un autre projet avec moi. Ok vendu, je leur réponds oui pour un RDV après tout qu’est ce que j’ai à perdre ? La date est prise, nous devons nous voir début février.

Le 29 je trouve un autre mail dans ma boîte « Chère Melle JM, nous avons bien reçu votre manuscrit, avez-vous un numéro où vous joindre, nous avons quelques questions à vous poser sur votre récit » je réponds naïvement, leur donne mon numéro de téléphone et classe l’affaire. Tout juste une heure plus tard le téléphone sonne. Et là mon cœur s’arrête, « Oui bonjour, les éditions Michel Quintin. Nous venons de finir de lire votre manuscrit, avez-vous déjà une maison d’édition pour ce projet ? Avez-vous d’autres projets pour la suite ? » L’oxygène n’arrive plus jusqu'à mon cerveau, il parle vraiment sérieusement ?

Arrive ensuite quelques jours plus tard au courrier, une autre maison d’édition (française celle-ci) qui dit qu’elle voudrait publier l’histoire mais qu’ils ne veulent pas publier un aussi gros livre pour le moment, mais que si je consens à couper mon histoire, il pourrait y avoir une collaboration entre nous. Je leur réponds et décline poliment l’offre. Suivent ensuite trois réponses négatives mais avec encouragements. Ça ne fait que 7 me direz-vous… oui oui je sais, une des maisons d’édition ne m’a jamais répondu !

Je vais donc à mon RDV et concrétise l’entente avec les deux maisons d’éditons pour deux projets différents. Un projet pour 2009-2010 avec LER qui sortira fin janvier 2010. Et un second projet avec Michel Quintin pour 2010-2011 avec le manuscrit qui est la clef de départ de toute cette histoire.

J’ai été chanceuse je le sais, ma marraine la fée a été bonne avec moi. Et croyez- le ou non, mais aujourd’hui encore j’ai avec moi les deux petits bouts de papier que j’ai sortis de mes biscuits…

Dans chaque histoire de fantasy il y a toujours une prophétie… et mon histoire n’a pas fait exception ! Et j’ai eu la chance de voir se réaliser la prophétie du biscuit chinois…

A bientôt
JM