vendredi 1 octobre 2010

Bla bla bla…

Salut mes petits « Monstres »

Ah, donnez la parole à un auteur et il/elle ne s’arrête plus !

Pour preuve, la nouvelle interview que j’ai donnée sur le forum "Rêve de fantasy" (un forum d'auteurs en herbe). Je vous préviens, avant de lire ça, passez à la salle de bain, mangez un morceau, installez-vous confortablement et seulement après avoir fait tout ça, lancez-vous dans la lecture…

A bientôt

JM
Bonjour à tous !

Avant tout je tenais à remercier Olivier qui m’a proposé de participer à cet échange, c’est avec plaisir que j’ai accepté son invitation.

Je m’appelle JM Bonnel, je suis l’auteure de la collection « Monstres » aux éditions : Les éditeurs réunis (LER). Les deux premiers tomes sont en vente en France (depuis cet été) et au Canada, depuis janvier. Le tome trois est actuellement en préparation…

J’ai 28 ans et j’écris maintenant en tant qu’auteure publiée depuis presque un an.
Pour parler plus en détails de ma saga, et bien tout est dans le titre ou presque.

« Monstres » parle de trois héros Théodora, Stanislas et Calista, qui sont respectivement une gorgone, un satyre et une cyclope. Le principe de la collection est le suivant, chacun des héros a son propre tome, sa propre histoire et croise les deux autres à un moment ou un autre de sa quête. Chacun influence les autres à sa manière et après leur rencontre l’histoire, leur histoire s’en trouve modifiée !

L’histoire me direz-vous ?!

Théodora est une très jolie jeune fille changée en gorgone par Aphrodite, car cette dernière est folle de jalousie. Punie pour son apparence, Théo décide alors de se venger et de faire payer la déesse pour ce qu’elle lui a fait. Elle met alors un plan sur pied et fini par obtenir sa vengeance en changeant Aphrodite en statue de pierre. Le seul souci c’est qu’en piégeant la déesse, Théodora a également enfermé le sentiment de l’amour… Les humains le perdent alors peu à peu et le chaos finit par l’emporter. Après deux mille ans de ce régime, seule une ville tient encore debout : La Cité. C’est alors que Théo sera confrontée à un véritable dilemme : aider les humains survivants à retrouver l’amour, ou garder Aphrodite prisonnière pour assouvir ainsi pleinement sa vengeance. Son choix se résume donc à : Agir en héros ou en véritable monstre…

Son destin croisera alors celui de Stanislas, un satyre amnésique, perdu dans le désert. Qui cherche par tous les moyens comment retrouver la mémoire et rentrer chez lui. Lors de son périple il sera amené lui aussi à choisir son combat et devra déterminer où est sa place : Auprès de sa famille, même si cette dernière est loin d’être parfaite ou auprès de ses nouveaux amis pour libérer la Cité de ses oppresseurs…

Calista quant à elle, fera de nombreux sacrifices pour sauver les siens et épauler Théo et Stan, mais elle se montrera bien plus qu’une simple amie fidèle… Tour à tour monstre, ennemie, amie, elle endossera le rôle qui convient pour faire avancer sa quête, bien décidée à récupérer ce qui lui revient de droit… et peu importe le prix à payer pour ça !

Maintenant que vous me connaissez un peu mieux, entrons dans le vif du sujet …
Votre rapport à l’écriture:
Quand avez-vous décidé de vous plonger dans l’écriture ?
Et bien je ne l’ai pas vraiment décidé, c’est arrivé un jour comme ça tout seul, sans prévenir, je suis juste tombée dedans. J’avais 7 ans et j’étais très en colère contre ma petite sœur. Alors pour me défouler j’ai pris ce que j’avais sous la main… et il s’est trouvé que c’était une feuille de papier et un crayon… j’ai commencé a gribouiller tout un tas de mots avec un affreux dessin et j’ai appelé cette histoire « L’enfant crapaud ». C’était ma toute première histoire… je venais de plonger dans le monde des mots et je n’en suis jamais ressortie.


Nous imaginons que pour réussir à achever un roman, il faut être réellement passionné. Ressentez-vous l’écriture comme un besoin ?

Il faut aimer les histoires et vouloir les partager, donc je crois oui, qu’il faut vraiment être un passionné pour terminer un roman. L’écriture un besoin ? Oui et non, c’est plutôt étrange… certains jours j’ai à peine les yeux ouverts que je fonce travailler et que j’écris durant des heures, alors que d’autres fois j’ignore mon ordinateur pendant des jours… Donc certains jours oui j’en ai besoin et d’autres jours pas… En fait je crois que je suis une boulimique des mots, j’en écris, j’en écris et lorsque j’en ai eu assez je m’arrête jusqu’à la prochaine crise.


Quelle est votre fréquence d’écriture (tous les jours, plusieurs heures par jours, etc.) ?
Non pas tous les jours, je le voudrais bien mais pour moi il est très difficile d’aller à mon bureau et de me dire « Bon ma grande il faut écrire là » quand l’envie n’est pas là je peux fixer ma feuille ou mon ordinateur pendant des heures, alors ça ne sert à rien d’insister ! Mais même les jours où je n’écris pas mon esprit est lui toujours en réflexion pour faire avancer la suite de mon récit. Par contre quand je suis inspirée je peux écrire des pages et des pages dans la même journée.


D’où tirez-vous votre inspiration (promenades, lectures, cinéma, etc.) ?
Je m’inspire beaucoup des contes et de la mythologie de différents pays. Mais ce qui m’inspire le plus c’est de regarder les gens autour de moi. J’aime prendre un café et simplement observer les gens qui passent dans la rue. Lorsqu’on prend le temps de regarder on voit parfois des choses étonnantes !


Avez-vous toujours écrit de la fantasy ? Écrivez-vous uniquement cela ?
Non avant de me lancer dans la fantasy, lorsque j’étais plus jeune j’écrivais plutôt des histoires fleur bleu… J’avais lu Autant en emporte le vent, Scarlett et Reth étaient pour moi un couple fascinant et très étrange (j’avais 15 ans lol) ensuite peu à peu j’ai découvert la mythologie grecque en cours d’histoire ça m’a passionnée, j’ai voulu en savoir plus sur la mythologie en général et voilà comment j’ai commencé à écrire de la fantasy, qui est un genre qui me convient parfaitement !


Écrivez-vous votre premier jet à la main ou préférez-vous travailler directement à l’ordinateur ?
Je suis de la vieille école lol… J’écris toujours mes idées sur papier. Lorsque je sens que j’ai des idées pour un nouveau roman, je vais acheter un beau cahier tout neuf et je donne « vie » à mes personnages sur ses pages planches. J’écris ensuite le premier jet et lorsque c’est fait je passe ensuite sur mon ordinateur. J’aime ce mélange de méthode « classique » et de méthode moderne.


Utilisez-vous un logiciel d’aide à l’écriture, correcteur ou autre ?

Pas du tout. J’ai appris d’ailleurs très récemment que le logiciel d’aide à l’écriture existait lol Pour ma part le bon vieux Word me suffit.


L’écriture :

Quand est née pour la première fois l’idée d’écrire un roman en entier ?
Pour être honnête l’idée ne m’est jamais venue à proprement parler. J’avais simplement une petite histoire qui me trottait dans la tête, suite à un curieux rêve que j’avais fait et je ne pensais plus qu’à ça. Alors pour me libérer j’ai décidé de coucher tout ça sur papier. Je pensais vraiment qu’il n’y aurait pas plus de 20 ou 30 pages… et à l’arrivée je me suis retrouvée avec 450 pages… c’était il y a bientôt 2 ans.


Avez-vous rapidement eu une idée claire du scénario ou s’est-il mis en place à mesure ?
Oui l’idée était plutôt claire depuis le début, bien sûr il y a eu quelques changements d’idées en cours de route, des ajustements ici et là, mais les grandes lignes de l’histoire elles n’ont pas bougé.


Avez-vous écrit une trame très précise, un résumé ? Si oui, ce premier travail s’est-il fait avant la rédaction proprement dite ou simultanément ?
Je travaille de la façon suivante. A la maison j’ai un grand tableau blanc où je note toutes mes idées, ensuite je fais une colonne pour les personnages : leur âge, leur caractère ect. Puis j’écris les grandes lignes du synopsis qui explique juste comment aller du point A au point B. Ensuite la rédaction des chapitres vient d’elle-même lorsque je commence à travailler sur mon ordinateur, les personnages, les situations tout s’emboîte dans mon esprit et je n’ai alors plus qu’à suivre le fil conducteur. J’aime avoir un plan de départ pour savoir où je mets les pieds, mais je ne pense pas toute l’histoire à l’avance, j’aime me laisse surprendre par l’histoire et par mes personnages, voir jusqu’où ils peuvent me conduire !


Combien de temps vous a-t-il fallu, de la première phrase à la dernière page, pour écrire votre œuvre ?
Pour mon premier roman il m’a fallut 18 mois, je n’en vivais pas, j’avais un travail à plein temps. Pour mon second roman, je l’ai écrit en 4 mois (sans compter bien sûr les corrections, et la relecture qui sont venues s’ajouter en plus)


Avez-vous corrigé votre travail au fur et à mesure ou une fois la rédaction terminée ? À ce titre, combien de temps vous a pris le travail de réécriture, correction ? Cette correction a-t-elle été compliquée ? Avez-vous eu recours à des bêta-lecteurs ?
Concernant le travail de correction, je relis et je corrige après la fin de chaque nouveau chapitre que je rédige, c’est important pour moi de fonctionner ainsi, d’abord pour voir si le chapitre colle bien au reste du roman et ensuite étant dyslexique la relecture est donc des plus importantes. Ensuite lorsque le roman est terminé je le relis une toute dernière fois. En règle générale le travail de réécriture me prend un bon mois. Certaines corrections se sont imposées à moi d’elles-mêmes, mais cela a été moins évident pour d’autres passages. Heureusement j’étais entourée de deux bêta-lectrices qui ont su me conseiller.



Avez-vous douté durant votre travail ? Si oui, comment avez-vous réussi à retrouver confiance ?

Bien sûr que j’ai douté et je doute encore lol. Je n’ai jamais vraiment perdu confiance, mais j’avoue avoir paniqué une fois ou deux… mais j’ai la chance d’avoir une famille, un amour et des amis formidables qui me soutiennent sans relâche.


Nous supposons qu’il faut organiser correctement son temps pour aller au bout d’un travail de si longue haleine. Comment avez-vous concilié vie professionnelle, familiale et le temps nécessaire à l’élaboration de votre œuvre ?

Oh bon sang s’il y a bien une chose qui me fait défaut c’est l’organisation ! Et comme je l’ai dit plus haut je ne suis pas du genre à me dire « Bon 16h30 c’est l’heure de mon heure d’écriture » je ne fonctionne pas comme ça, un planning d’écriture n’est pas une chose qui me convient. Je n’ai pas d’enfants, je suis donc plutôt libre d’écrire quand je le souhaite, j’ai donc pu avoir facilement du temps pour moi, ma famille, mes amis et mon écriture sans le moindre problème, ma chance est que je suis une couche tard ! Mais il est vrai que les premiers temps j’ai surtout écrit pendant les vacances, les week-ends, ce qui explique les 18 mois avant de pouvoir finir mon premier roman.

Comment arrivez-vous à maintenir la distance nécessaire pour garder votre esprit critique par rapport à ce que vous écrivez ?
Je crois que je n’y arrive pas vraiment… mais je suis plutôt du genre à douter de mes écrits qu’à aimer ce que j’écris en me tapant sur l’épaule toutes les 3 lignes pour me féliciter. Heureusement que j’ai ma bêta lectrice près de moi pour me dire « Oui ça c’est très bien » ou « Non, tu peux faire mieux que ça, c’est bizarre cette scène » Elle est mon point de repère, grâce à elle j’ai l’impression d’avancer et d’évoluer dans mes écrits.


Quels sont les passages que vous avez préféré rédiger ? Quels ont été les plus ardus à écrire ?
Les disputes et les affrontements sont mes scènes favorites ! J’adore quand deux personnages se lancent des vacheries sur un ton pince sans rire ou carrément glacial. Je m’amuse toujours beaucoup lors de ces scènes en jetant de petites piques ! Celles que je trouve un peu plus « dures » à écrire ce sont les scènes d’amour… j’ai toujours un peu peur de tomber dans le mélodrame et la mièvrerie.


La séparation et l’organisation de vos chapitres se sont-elles faites naturellement ou avez-vous dû les retravailler ?
En effet cela s’est fait plutôt naturellement, l’histoire a rapidement trouvé son rythme et tout s’est bien emboité. Bien sûr une fois ou deux j’ai du réajuster quelques chapitres qui étaient bien plus longs que ce que je ne pensais au départ, mais quand on écrit un roman ce n’est pas quelque chose de figé, il évolue et c’est tout l’intérêt !


Le sentiment de satisfaction doit être immense lorsque l’on achève une telle entreprise. Pouvez-vous nous le décrire ?
Je dois dire que j’étais plutôt fière de moi et angoissée en même temps ! Fière parce que j’avais mené mon projet à terme. Angoissée parce que je me demandais ce que j’allais bien pouvoir faire maintenant ! Je me souviens que j’étais montée sur piles toute la journée après avoir écrit le mot fin. Je n’arrêtais pas de sourire bêtement, ensuite je me suis écroulée sur mon lit et j’ai dormi 12 heures non-stop, épuisée par tant de surexcitation lol.


Sans bien sûr nous dévoiler l’intrigue, quel (s) moment (s) préférez-vous dans votre œuvre ?
Oh lala question difficile… Je crois que les moments que j’aime le plus sont les chapitres que j’ai écrit à la première personne, me mettre dans la peau d’un « Monstre » m’a beaucoup amusée et m’a donné un autre point de vue sur l’histoire et grâce à ça j’ai perçu mes autres personnages d’une façon différente. L’une de mes scènes « coup de cœur » est un tout petit moment au début de l’histoire qui ne dure que quelque pages, c’est l’instant où les villageois et les parents de mon héroïne, Théodora, découvrent qu’elle est devenue une gorgone… j’ai aimé décrire les jeux de regard et les sentiments de la gorgone à ce moment précis de l’histoire… lorsqu’elle devient un monstre.


À la recherche d’un éditeur:
S’agissait-il de votre premier tapuscrit envoyé ou avez-vous d’autres écrits n’ayant pas trouvé preneurs ?
Non, c’était mon premier coup d’essai… je n’avais encore jamais rien envoyé chez un éditeur jusqu'à ce jour.


Avant de chercher un éditeur pour ce roman, avez-vous fait paraître des nouvelles ? Si oui, sous quelle forme ? Recueil, anthologie, revues, webzine... ?
Une fois une de mes histoires (une petite nouvelle de 5 ou 6 pages) est parue dans le journal de l’école, j’avais 11 ans… mais c’est tout, alors je ne suis pas sûre que ça compte lol. « Monstres » est mon premier vrai travail d’écriture qui est publié.


Que pensez-vous, à ce titre, de la nouvelle, notamment sur le côté formateur qu'elle peut avoir pour un écrivain novice ?
Je pense qu’écrire des nouvelles est vraiment un très bon « exercice » avant de se lancer dans l’écriture d’un roman. Pour faire ses premières armes c’est idéal ! C’est là que l’on va apprendre à « se connaître » en tant d’auteur, savoir quel genre nous convient le mieux, polar, fantasy... C’est aussi comme cela qu’on améliore ses tournures de phrase, son sens du détail et de l’intrigue. En clair je suis plus que convaincue du bienfait des rédactions de nouvelles.


Comment avez-vous su que votre roman était achevé, que vous ne pouviez plus l’améliorer, qu’il était temps de l’envoyer ?
Je crois que si je m’étais écoutée j’y serais encore ! Après des dizaines de changements dans le texte, dans le titre, je l’ai fait lire à deux amies qui m’ont dit : « Mais qu’est-ce que tu attends ? Qu’un éditeur vienne frapper à ta porte ? Envoie-le il est très bien ! » Mais je n’étais pas encore sûre… quelques jours plus tard j’ai mangé un biscuit chinois, vous savez les biscuits de la chance, il disait : « Votre talent sera reconnu et récompensé » ça m’a fait rire et je me suis dit : si même les biscuits s’y mettent… et j’ai envoyé mon manuscrit !


À combien d’éditeurs l’avez-vous envoyé ?
Huit…

À partir de ce moment commence l’attente d’une réponse. Pouvez-vous nous décrire ce que l’on ressent ?
Mon dieu j’avais un nœud à l’estomac tous les jours jusqu'à ce que le facteur soit passé… après je pouvais de nouveau respirer jusqu’au lendemain matin ! Je descendais 2 à 3 fois dans la matinée pour voir si le facteur était passé… J’avais l’impression d’avoir de nouveau 5 ans et d’attendre le père noël, remplie de l’espoir qu’il m’apporte ce que je lui avais demandé : Un éditeur pour mon roman !

Aviez-vous des liens personnels ou professionnels ayant pu appuyer votre tapuscrit auprès des maisons d’édition ?
Absolument pas, je ne connaissais personne dans le monde de l’édition à ce moment là.


Au bout de combien de temps avez-vous reçu une réponse ? Toutes les maisons vous ont-elles répondu ? Combien ont répondu à la négative avant de recevoir un accord ?

J’ai eu ma première réponse au bout de quatre jours, je n’en revenais pas ! Un non (bien sûr). J’ai vite compris avec la lettre type que j’ai sortie de l’enveloppe que mon manuscrit avait tout juste été lu. Je sais qu’il y a beaucoup de manuscrits comme le mien sur les bureaux des éditeurs, mais 4 jours ! Je vous avoue que j’étais partagée entre fou rire et colère, le genre « non mais qu’est-ce que tu croyais ma pauvre » je ne vous dis pas la claque que ça a été. Enfin je m’en suis remise, ma naïveté en a pris un coup mais rien de grave. Bref j’en ai fait mon deuil, et deux ou trois jours après je reçois un mail qui refuse lui aussi mon manuscrit… c’est mon deuxième non mais 15 jours plus tard je reçois dans ma boite mail mon premier oui ! Donc pour faire le bilan total des huit maisons d’édition : Sept sur huit m’ont répondu, cinq m’ont dit non, trois m’ont envoyé un courrier personnalisé avec quelques conseils pour mes écrits, une m’a envoyé un courrier type, la dernière m’a dit non car elle n’avait pas de section jeunesse et que le travail de réécriture serait donc trop long ! Et pour finir deux m’ont dit oui.

Combien ont validé votre tapuscrit ? S’il y en a plusieurs, pourquoi avoir choisi votre éditeur actuel ?
Deux ont validé. Le premier (qui est mon éditeur actuel) avait la même vison que moi du roman j’ai aimé son approche et son analyse. Le deuxième m’a dit qu’il voudrait publier l’histoire mais qu’il ne voulait pas publier un aussi gros livre pour le moment, mais que si je consentais à couper mon histoire, il pourrait y avoir une collaboration entre nous. J’ai poliment refusé et j’ai accepté la première offre.

Pour parler plus particulièrement de votre actuel éditeur : Les éditeurs réunis (LER), au bout de combien de temps celui-ci vous a-t-il répondu ?

J’ai eu un premier contact avec eux quatorze jours après mon envoi.

Votre éditeur a-t-il directement validé votre œuvre ou s'est-il d’abord montré sceptique ?
Nous nous sommes d’abord rencontrés pour parler de tout ça, et nous sommes tombés d’accord assez vite… Lui et moi étions partants pour le projet et pour travailler ensemble sur cette collection. Une semaine plus tard je signais mon contrat d’édition.

Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez reçu la réponse positive de votre éditeur ?
Je crois que j’ai fait une mini-attaque… Je ne m’y attendais tellement pas que ça m’a scié les jambes, je suis restée de longues minutes sans rien dire, sans rien faire, avant de me prendre un vrai coup de sang et de bondir partout dans l’appartement comme un kangourou ! J’étais tellement heureuse, j’étais aux portes de mon rêve… je n’avais plus qu’à les pousser et c’était tout simplement grisant !!! De l’acceptation à la parutionVotre éditeur vous a certainement demandé un certain travail de correction sur votre œuvre. Était-il conséquent ? Vous a-t-on obligé à modifier des passages que vous teniez à garder ?Le travail de correction s’est vraiment très bien passé, au début j’étais très impressionnée et puis je suis tombée sur une correctrice vraiment très bien avec qui j’ai eu un bon contact, qui m’a comprise à la virgule près. Les changements ont donc été minimes et aucun passage que je tenais vraiment à garder n’a été coupé. Mais je dois dire que le rythme des corrections finales est très intense !


Vous a-t-on demandé de terminer le second tome avant de publier le premier ?
Non, mais mon éditeur savait déjà que je travaillais sur l’ébauche du tome 2 qui était bien avancée.


Avez-vous pu discuter à bâtons rompus avec votre maison d'édition, ou était-ce « à prendre ou à laisser » ?
Mon éditeur m’a posé une offre sur la table et nous en avons discuté ensemble. Puis nous en sommes arrivés à un bon compris et j’ai signé en toute confiance.


Avez-vous participé à la fabrication de la maquette de votre livre ? Si oui, votre avis était-il principal ou seulement secondaire ?
Je n’ai absolument pas mis le nez dans la maquette, ce n’est pas mon travail et de plus j’étais en pleine rédaction du tome 2 de Monstres. Mon éditeur m’a tout de même tenue informée du format, du quatrième de couverture etc.… Je ne suis intervenue que pour la couverture du roman, où là j’ai eu la chance de pouvoir donner mon avis en première ligne.


Au final, combien de temps s’est écoulé entre le début de l’écriture de votre livre et sa parution ?

Pour mon premier roman : 24 mois

Pour mon second roman : 10 mois

En règle générale il faut compter entre 12 à 18 mois, pour que votre œuvre soit sur le marché après avoir signé votre contact d’édition.

La promotion:
Votre maison d'édition dit le plus grand bien de votre écriture. Pouvez-vous nous éclairer à ce sujet ?
Je pense qu’il faudrait leur poser la question directement …


Si vous avez une activité professionnelle, la promotion ne vous prend-elle pas trop de temps ? La disponibilité dont vous devez faire preuve n’est-elle pas trop contraignante ?

Pour la promotion étant donné que je vis aux USA et que mon livre est distribué au Canada et en France, je ne fais que peu de promo en personne, pas mal de choses passent par internet : interviews, pub chez les revendeurs. Et puis il y a mon Facebook et mon blog.


Avez-vous déjà participé à des salons en tant qu’auteur ? Si oui, qu’en retenez-vous ?Redoutez-vous le regard du public vis-à-vis de votre œuvre ? Ne craignez-vous pas qu'il n'adhère pas à l'univers que vous leur proposez ?

Non je n’ai pas encore fait de salon, mon livre étant sorti en janvier et le salon du livre de Montréal étant en Novembre… je n’ai pas pu y participer mais j’espère vivement pouvoir le faire cette année. J’ai fait quelques signatures ici et là, mais c’était pour des amis ou des amis d’amis alors ce n’est pas vraiment pareil.

J’avoue bien volontiers que rencontrer des gens qui ont lu mes livres et ont un avis sur ceux-ci me rend un peu nerveuse, mais qu’ils aient aimé ou non, cela sera fort intéressant d’avoir un échange avec eux. Il faut être lucide, un auteur quel qu’il soit, ne peut pas plaire à tout le monde.

De combien d’exemplaires sera constitué le premier tirage de votre roman ? Une fois tous vos romans écoulés, votre maison d’édition procédera-t-elle à de nouvelles fournées ?
J’ai un doute sur le nombre de tirage je crois que c’est quelque chose comme 4 000 ou 5 000 exemplaires de chaque volume (donc pour l’instant le 1 et le 2). J’imagine que si les romans se sont bien écoulés, oui une réédition devrait être prévue, mais je n’en suis pas encore là lol.


Êtes-vous satisfait des lieux de ventes où l’on peut se procurer votre livre ?

Oh oui le suis vraiment ! Je trouve que j’ai de très bons revendeurs : La Fnac, Decitre, Cultura pour la France. Renaud-Bray, Archambaud, Amazone pour le Canada. Bien sûr je ne cite que les plus « gros » mais mes romans se trouvent aussi dans des librairies qui ne sont pas de la grande distribution et toutes ces enseignes font eux aussi un travail merveilleux. Je trouve que je suis plutôt chanceuse surtout pour une première collection.

Pensez-vous apporter quelque chose de nouveau dans la littérature de l’imaginaire ?
De nouveau je ne sais pas… Honnêtement la seule chose qui m’importe c’est que le lecteur passe un bon moment en lisant mes romans. Je n’ai pas l’ambition de révolutionner le monde de la littérature fantastique, mais simplement celle d’intéresser les plus jeunes à la lecture.

En conclusion et en quelques mots, que pourriez-vous nous dire pour nous donner envie de découvrir votre œuvre ?

Je dirais simplement que la collection « Monstres » s’adresse à tout le monde, aux jeunes et aux moins jeunes. Chacun retrouvera un peu de lui-même entres ces lignes parce qu’un jour ou l’autre on s’est tous sentis à part, différents des autres et qu’à n’en pas douter d’une façon ou d’une autre nous sommes tous le monstre de quelqu’un… Alors je n’ai plus qu’à vous souhaiter à tous un monstrueux moment de lecture…