dimanche 11 octobre 2009

La vocation…

Salut, salut…

Aujourd’hui j’ai fait un peu de rangement dans mes papiers ici et là. Et j’ai retrouvé quelques débuts de vieilles histoires et de vieux poèmes de quand j’avais 16/17 ans (beurkkk, à moi la peur, ce que je pouvais être guimauve…).

En relisant tous ces vieux trucs je me suis alors rendue compte que je n’avais jamais eu « la vocation » de devenir auteur. J’aimais écrire, inventer des lieux, des personnages, mais la vocation n’était pas là. Je rêvais de voir un jour (peut-être), une de mes histoires imprimée dans le journal local (vous savez, le fameux « roman de l’été », hi hi, ben je m’y voyais déjà…) mais je n’avais jamais envisagé l’édition…

Pour commencer je suis un vrai cauchemar ambulant en orthographe (merci le correcteur d’orthographe Word…) et ensuite je me traîne une dyslexie à faire pleurer les orthophonistes… (Pauvres d’eux !) Je me souviens de ma prof de français au collège, elle se tapait la tête contre les murs. Quand j’ai quitté le collège pour le lycée, je ne vous raconte pas son soulagement, elle a presque pleuré de joie, ce jour là j’ai fait d’elle la femme la plus heureuse du monde. Elle me disait toujours « Non mais sérieusement tu le fais exprès, ce n’est pas possible de faire autant de fautes ! »

Hi hi!!! Alors moi j’ai pris ça comme un défi personnel, de lui prouver que « si si, c’était possible » (exemple à ne pas suivre !).

On était au début de années 90, alors la dyslexie ben on n’en parlait pas encore beaucoup. Les enfants atteins de cette « défaillance » étaient tout simplement des paresseux ou des cancres ! Combien de fois je me suis entendue dire « Mais si tu faisais attention. Si tu faisais des efforts » Ouais ben j’ai un scoop pour vous : la dyslexie ça ne marche pas comme ça ! C’est vraiment compliqué de se concentrer sur les lettres, que ce soit pour lire ou pour écrire. C’est pour ça que j’avais horreur de la lecture, surtout à voix haute devant toute la classe. Je ne vous raconte pas les grands moments de solitude que j’ai vécus avec « Mon bel oranger » debout devant tout mes copains de classe, l’horreur…

Heureusement aujourd’hui la dyslexie est reconnue et je suis ravie de savoir que les enfants atteins de ce « mal » n’auront pas à subir les mêmes remontrances que moi, parfois difficile à encaisser.

Même si j’avais eu la moindre vocation d’auteur à ce moment là, j’étais tellement angoissée et honteuse de toutes mes fautes que je ne montrais mes histoires ou mes poèmes à personne.

Il m’a fallu du temps, des séances d’orthophonie et beaucoup de rencontres dans ma vie, pour prendre confiance en moi et en mon orthographe. Et croyez-moi, aujourd’hui c’est encore loin d’être parfait !

Mais il ne faut pas vous décourager, l’orthographe est importante certes mais elle n’est pas tout. Personnellement je préfère lire un texte plein d’imagination et bourré de fautes, plutôt qu’une orthographe parfaite et des idées stériles… Bon l’idéal étant, pas de fautes et plein d’imagination, mais tant que vous faites de votre mieux c’est tout ce qui compte non ?

Tout ça pour dire que j’ai découvert récemment que j’avais la vocation d’écrire oui, mais de devenir auteure pas vraiment. Du moins c’est ce que je pensais, et j’ai fini par réaliser que si je n’avais jamais poussé ma vocation d’écriture jusqu’au bout avant aujourd’hui, c’était juste parce que je n’avais pas confiance en moi…

Heureusement pour moi j’ai rencontré des gens qui m’ont poussée à croire en moi, en mes écrits et c’est comme ça que j’ai tenté l’aventure de la grande édition (que je vous raconterai lors de mon prochain post).

Alors ne faites pas la même erreur que moi, parce que vous n’aurez peut-être pas la chance d’avoir quelqu’un qui croit suffisamment en vous pour vous pousser. La meilleure personne, la seule personne qui doit croire en vous, c’est vous-même. Alors poussez votre passion jusqu’au bout : sport, photo, écriture, études, théâtre, peu importe. Et peut-être que vous aurez la chance de vous découvrir une véritable vocation…

La vocation de toute une vie…

A bientôt
JM

6 commentaires:

Maya a dit…

Je ne sais pas encore si j'ai la "vocation" mais j'aime écrire et ton petit blog bien sympa me donne envie de te suivre, d'en savoir plus sur toi et ton livre (tes livres ?) bonne chance pour la suite.

Thomas a dit…

"Mon bel oranger" en a traumatiser plus d'un je pense... et j'en fais parti !

Je suis aussi très mauvais en ortho mais voir que toi tu as réssuie malgré "ça" , me fais crois que moi aussi je ne suis pas un case sans espoir !

Jeanne Sélène a dit…

Pour ma part, j'ai adoré "Mon bel oranger" mais je l'ai lu avant qu'il fasse partie d'une liste scolaire et à l'époque, ça changeait tout !
Par contre J'M, je ne veux pas que tu me fasses pleurer ! Promis, je ne pleurerai devant aucune erreur orthographique ! J'ai beau être orthophoniste, l'orthographe n'a jamais été mon fort à moi non plus. Il m'a fallu un travail phénoménal pour réussir le fameux concours d'entrée à l'école d'orthophonie mais aujourd'hui, je ne le regrette pas !
Bonne continuation !

JM Bonnel a dit…

Ah chouette une orthophoniste ! Je me sens soutenue là ! Merci Astheval ! Promis je ferai de mon mieux pour ne pas te faire pleurée, c'est pas encore jouer, mais je ferai attention ! Preuve en est fait une fois encore par toi, même si tu as un orthographe pas génial, un peu de travail, de confiance en sois et hop c'est partie en route pour réaliser c'est rêve !

Stéphanie (megami5554) a dit…

C'est formidable ton histoire. Franchement, je te trouve très courageuse. Je connais des dislexiques, y comprend mon amour à moi, et je sais que ce n'est pas facile. J'ai peine à croire que tu as continué, foncé, jusqu'au bout. Tu as buché jusqu'à réussir. Bravo! Tu as toute mon admiration.

JM Bonnel a dit…

*JM toute rouge* Merci Stéphanie C’est vrai que ça n’a pas était simple, mais ça en valait la peine ! Je me suis accrochée parce que je voulais prouver que même si tu as une dyslexie, tu peux écrire et réaliser ton rêve de devenir auteur ! Ça demande plus de travail c’est certain mais c’est possible :)