mercredi 14 octobre 2009

L’idée de génie… ou la prophétie des rêves…

Certains d’entre vous m’ont demandé comment toute cette histoire a commencé… l’édition, l’écriture de mon premier roman, l’idée et tout le reste.

Et bien c’est plutôt simple à expliquer (ou presque)

Samedi après-midi… que faire un samedi après-midi au début du mois d’avril ?

Faire un tour en ville avec mon amour bien sûr ! Nous voilà donc en route pour un après-midi shopping.

Ouf, fin d’après-midi, les bras pleins de paquets et le portefeuille vide je retourne à la voiture. Je m’assoie tranquillement dans la voiture pour attendre ma moitié qui a fait demi-tour direction Cultura pour chercher un truc (un nouveau stylo tout beau, tout neuf, rien que pour moi, mais chut c’est une surprise…)

Alors moi je suis là, tranquille dans la voiture, à compter les mouches, et là juste comme ça sans trop savoir pourquoi je tourne la tête, et mon regard est attiré par une petite fille à la longue chevelure rousse, vêtue d’une petite robe blanche. Waouh, une vraie princesse Disney cette gamine. Des longs cheveux roux brillants, un petit nez adorable, un visage en forme de cœur et de grands yeux bleus. Je souris en me disant à moi-même qu’elle va briser bien des cœurs, plus grande. Mon horloge biologique et moi on s’attendrit encore un peu sur elle, et je suis soufflée par la beauté de ses cheveux qui lui tombent très bas dans le dos.

Elle finit par disparaître avec sa mère et je passe à autre chose… Oh un petit labrador, qu’il est mignon.

Je récupère ma moitié, et on rentre à la maison. On finit notre journée, et hop gros dodo parce que le shopping ça crève, c’est du sport mine de rien !

Cette nuit là je fais un rêve curieux, un orque guerrier veut dévorer un pauvre bébé sans défense qui pleure à s’en faire éclater les poumons.

Je me réveille un peu perplexe… euh curieux ce rêve tout de même… Faut que j’arrête les bonbons Haribo avant d’aller dormir moi, trop de sucre ça ne me réussit pas…

Curieuse de voir si ce rêve veut dire quelque chose en langage des rêves (non parce que je vous jure que c’est perturbant comme rêve, et un brin flippant !), je commence à noter tout ça dans les moindre détails pour ne rien oublier, et plus j’écris plus j’en rajoute, et là je me dis « heu non, ça ce n’était pas dans mon rêve, bon ben tant pis… ». J’écris encore et encore et tout à coup une petite héroïne germe dans mon esprit, quoi de mieux qu’une gamine armée d’une épée pour découper en tranches un super méga méchant mangeur de bébés ?

Elle sera blonde et s’appellera Loona… beurk ah non alors !

Brune et son nom sera Céléna… et puis quoi encore ???

Et là tout à coup mon esprit s’agite, mes yeux tombent dans le vide, mais oui bien sûr, la gamine d’hier, c’est elle oui c’est elle pas de doute !!!

Mon héroïne sera donc rousse et son nom sera Fauve… Ah ben voilà ! Mieux, beaucoup mieux ! Ça c’est un bon début ! :)

Et après une semaine d’écriture, j’avais déjà 60 pages de cette histoire sur mon bureau et j’avais encore tout un tas de choses à raconter sur cette histoire. J’ai donc écrit encore et encore… j’ai travaillé 18 longs mois sur cette histoire, et un jour après X nuits blanches, après X week-end à avoir travaillé dessus, j’avais enfin réussi à mettre le point final à mon roman. Ben oui parce qu’avec le temps cette petite histoire a tout de même fini par faire 417 pages !

Laure, une amie à moi, a alors pris sur son temps pour lire mes écrits, les corriger et me donner son avis. Elle a fait un véritable travail de fourmi, et a pris son rôle de correctrice très au sérieux ! J’ai eu droit à de vraies corrections au stylo rouge, comme à l’école et elle ne m’a rien épargné !

La seule personne qui avait lu mon roman jusqu'à présent était mon amour de moitié, j’avais donc besoin d’un autre avis que le sien et Laure m’a été d’une aide précieuse, avec ses « pourquoi ci, pourquoi ça, non mais ce n’est pas logique, tu es sûre de ça… » j’ai pu faire des rajouts et des corrections judicieuses sur mon manuscrit grâce à ça. Non parce que quand tu dois passer 3 heures à expliquer à quelqu’un comment le petit elfe a fait pour sortir seul de la forêt alors qu’il est sourd, aveugle et qu’il n’a pas jambes, ben c’est que ton truc n’est pas clair ! Mais la critique est souvent difficile à prendre, surtout la première fois, en tout cas pour ma part… mais Laure a fait ça avec tact et diplomatie et après un petit « je boude, tu es nulle, tu piges rien à rien » de ma part, j’ai vite réalisé qu’elle avait raison sur certaines choses.

J’ai ensuite embarqué ma "vieille " cousine de 11 ans mon ainée pour avoir un autre point de vue sur mon histoire. Vous auriez vu sa tête quand je lui ai parlé de ça… c’était genre « Je ne sais pas si je dois être impressionnée ou horrifiée ! Cousine dans quoi es-tu encore en train de t’embarquer… » mais malgré trois enfants et un emploi du temps bien chargé elle a embarqué sans se faire prier dans « mon grand secret ». Non parce que bien sûr, personne dans la famille n’était au courant de ce que j’étais en train de faire. Et si ma cousine en avait parlé à sa mère, il était à peu près sûr que ma mère aurait été au courant dans l’heure… Ah le bonheur des grandes familles… Bon j’exagère un peu, mais vous avez compris l’idée. A un moment ou un autre ma tante aurait lâché le morceau (et pour ceux qui se posent la question, non ce n’est pas la même tante que celle qui pense que les enfants ne devraient pas grandir ! Là je vous parle de la gentille tante qui pense à votre anniversaire, qui vous tricote un truc juste comme ça parce que la couleur vous ira bien, ou qui répare vos doudous tout déchirés et qui ne passe pas son temps à vous pincer les joues parce que vous été "trop mimi". On a tous parmi nos tantes la gentille fée marraine et la vilaine Carabosse non ? Ne me dites pas que je suis la seule… si ?)

Bref, après avoir eu l’avis de ma cousine sur mon histoire, je me suis livrée au même exercice avec ma petite sœur, qui elle aussi a du garder le secret ! Une vraie conspiration. Mon comité de soutient, formé de 4 personnes, a tenu sa langue pendant des mois, même si une fois ou deux on a frôlé le
« oups, désolé c’est sorti tout seul, je ne voulais pas le dire mais bon tant pis… »

Pour être honnête, je n’avais aucune envie de me lancer dans les grands débats sur toute cette histoire avec toute ma famille, ni sûr le pourquoi du comment je me lançais là-dedans. Non parce qu’il faut être honnête, je n’aurais pas su quoi répondre. « Ben euh, papa, maman, j’ai fait un drôle de rêve il y a quelques temps et j’ai croisé une petite fille trop chou qui ressemblait à une princesse guerrière en miniature, alors après un mix des deux j’ai décidé d’écrire une petite histoire avec ça comme début… »

Euh je vous le dis direct ça ne serait pas passé ! Bien sûr mes parents ne m’auraient pas brûlée sur la place publique mais ils se seraient sérieusement demandé ce que j’étais encore en train de fabriquer et dans quel genre de truc je m’embarquais. C’est vrai que ce n’est pas évident de vivre de ses écrits ! Ah les parents et leurs angoisses chroniques… Je pensais naïvement que ça arrêtait avec l’âge, mais en fait le rôle des parents c’est de toujours se faire du souci pour tes « petits » même quand ils ont 27 ans… presque 28…

Alors pour leur bien, et pour leur éviter une source de stress supplémentaire, j’ai choisi de ne rien dire, et puis il faut être honnête, soumettre ses écrits à sa famille, surtout à ses parents, c’est toujours difficile, on a un peu honte, on est embarrassé, on se demande s’ils vont aimer… Personnellement je sais que ce genre d’histoires (le fantastique) ce n’est pas leur tasse de thé. C’est pour ça que je me suis dit « Bon, va jusqu’au bout du voyage, et selon le résultat, tu leur en parleras ensuite» et quand j’ai enfin eu le Saint Graal éditorial, je me suis empressée de prendre le téléphone pour l’annoncer à mes parents, je ne pouvais plus tenir ma langue !

Je ne vous raconte pas le soulagement de mes complices quand je les ai enfin délivrés du poids de mon secret !

Tout ça pour dire qu’il n’y a pas de règle sur « comment avoir une idée pour écrire un roman, une nouvelle ou un conte ». Personnellement je ne suis pas du genre à camper devant une feuille blanche en attendant l’idée de génie. Je m’inspire des gens que je croise, des situations qui s’offrent à moi, je pioche dans mes rêves (quand j’en fais), je mélange un peu tout ça et je vois ce qu’il en sort…

Je n’avais pas du tout l’intention de me lancer dans toute cette aventure, je me suis laissée embarquer bien malgré moi et avec le recul je ne le regrette pas le moins du monde.

Voilà donc comme est née l’idée de mon 1er roman : un petit bout de rêve et une gamine rousse que j’ai croisée 5 minutes dans ma vie.

Il n’y a pas de petites idées, ou de rêves étranges, il y a seulement des possibilités et peut-être le début de quelque chose… après tout, on ne sait jamais !...

A bientôt

JM

3 commentaires:

Laly a dit…

Waouh quelle histoire ! :)

Jeanne Sélène a dit…

En voilà une belle histoire !
C'est amusant car les idées semblent venir à nous, n'est-ce pas ? Lorsque je me suis mise à écrire "Balade avec les Astres", plus j'écrivais et plus j'avais la sensation de n'être que des doigts tapant sur l'ordinateur. L'histoire venait d'elle même et si je pensais à une moment donner telle issue à la scène, en l'écrivant, elle prenait vie d'une autre manière...
C'est vraiment magique !

JM Bonnel a dit…

C'est exactement ça ! De la magie à l'état pure :)je trouve ça incroyable ! Magique, tu as trouver le mot juste Atheval !