mercredi 23 décembre 2009

Une petite couverture pour Noël...

Salut mes petits monstres,

Et oui nous sommes déjà le 23 décembre, plus que deux jours à patienter avant le passage du Père Noël! J'espère que vous avez été bien sages cette année.

Mon petit doigt me dit qu'en ce moment il fait bien froid chez vous, alors pour vous réchauffer un peu, voici en cadeau une petite "couverture".

C'est mon cadeau de Noël pour vous, passez de bonnes fêtes.

A bientôt
JM


dimanche 13 décembre 2009

« Résumé » de ma vie et plus encore …

Salut tout le monde,

Non vous ne rêvez pas c’est bien une mise à jour du blog que vous avez sous le nez ! Oui je sais j’exagère je n’ai pas posté depuis des lustres… Je plaide coupable oui ! Mais ce n’est pas ma faute non… enfin pas SEULEMENT ma faute !

Je suis tombée malade, (mais rassurez vous je n’ai pas attrapé la grippe A) juste un gros rhume avec tout le « package » toux, petite fièvre, nez bouché… puis ensuite, promo spéciale sur nez qui coule! Après 8 jours de ce régime là, ma boîte de Kleenex était devenue ma meilleure amie, inséparables je vous dis !

Une fois remise en forme je me dis « allez si on postait un petit mot sur le blog »… et là paf je me souviens que je déménage dans 10 jours et que je n’ai pas fait le moindre carton… Alors je me lance dans les boîtes… et c’est toujours dans ces cas là qu’on perd bêtement du temps ! On tombe sur de vieux trucs qu’on avait oublié depuis longtemps et on se dit : « Mais pourquoi j’ai gardé ça déjà ?? » vous passez une demi-heure à fixer une collection de figurines en plastique jusqu'à ce que la lumière se fasse dans votre esprit… « Ah mais oui !! Je me souviens, c’est les décorations de la buche de Noel de grand-mère Lucienne, Noel 1992, celui où oncle Jean s’est cassé une dent en mordant dans la tête du nain par accident » Voilà ça vous revient et ça vous fait rire de nouveau… et là après dix minutes de flash- back nostalgie, arrive la SUPER question : Mais pourquoi c’est moi qui ai ça à la maison ?

Et là, erreur de débutant : vous appelez votre mère…

Après une heure et demi au téléphone vous avez enfin le fin mot de l’histoire qui est grossièrement : « Ah, quand tu as quitté la maison pour ton premier appartement, tu as du la prendre sans faire attention… » et ben voilà mystère résolu ! Tout ça pour ça…

Bref après tout un tas d’aventures nous voilà ENFIN dans notre nouvel appart… et là… Ah ah je découvre qu’on n’a pas l’eau, pas l’électricité et surtout pas d’internet, ben non ! Donc le temps d’ouvrir tout ça et d’avoir à nouveau la ligne, visiter un peu la Floride (enfin pas toute la Floride, juste ma nouvelle ville pour commencer, histoire de ne par mourir de faim et surtout de soif vu la chaleur) : me voilà donc enfin de retour sur la toile…

Et pour me faire pardonner tout ce temps sans nouvelles (ou presque) je vous offre en avant première, le texte de mon 4ème de couverture (sous entendu : le résumé du livre et la « courte » bio de l’auteur)

N’hésitez pas à me faire part de vos premières impressions… Et oui, pour ceux qui se posent la question, la couverture sera visible dans quelques temps !

A bientôt et bonne lecture ;)

JM


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Titre de la collection : Monstres

Tome 1 : Gorgone.

Théodora est une jeune fille à qui la vie sourit depuis sa naissance. Dotée d’une intelligence et d’une malice sans bornes, Théo est d’une beauté simple et envoutante. Ses grands yeux verts et sa longue chevelure d’or attirent souvent la convoitise.
La vie de Théo bascule lorsque la déesse de l’amour, Aphrodite, se laisse convaincre que la jeune fille la surpasse en grâce et en beauté. Folle de rage, Aphrodite change Théo en « gorgone » : la longue chevelure dorée de la jeune fille fait place à de terribles serpents, et son regard d’émeraude autrefois si doux a désormais le pouvoir de figer à jamais les gens en statue de pierre…
Pourchassée, malmenée par les habitants de son propre village, Théodora n’aura d’autre choix que de vivre comme une recluse. Elle préparera alors sa vengeance et Aphrodite sera piégée par la jeune gorgone…
Deux mille ans plus tard, un jeune Chaman nommé Solan vient demander l’aide de la gorgone. Privés de la déesse Aphrodite, les Hommes ne connaissent plus l’amour, et le peu d’humanité qui leur reste est en voie de disparition. Théodora devra donc faire un choix : suivre Solan dans sa quête ou se détourner du sort des Hommes, ceux-là mêmes qui ne voient en elle qu’une seule chose : UN MONSTRE…

Née à Saint-Etienne en France, JM Bonnel est friande de contes et légendes, d’aventures et de mondes féériques, lesquels peuplent son quotidien. Alimentée par les histoires que lui racontait sa grand-mère, elle se lance dans l’écriture malgré sa dyslexie qui ne l’empêche pourtant pas de croire en son rêve. Elle voit ici son vœu le plus cher se réaliser avec la publication du premier roman de la série « Monstres ».

(Voici l’un des magasins où trouver le roman, ajouter dans mes liens. Faire la recherche par titre de livre ou simplement avec bonnel)

mardi 10 novembre 2009

La prophétie du biscuit chinois…

Salut tout le monde,

Comme promis voici donc un post pour vous parler un peu plus de mon « parcours » éditorial. En même temps il n’y a pas vraiment « d’histoire » à raconter, aucun rebondissement, ni l’ombre d’un suspens (ben oui quoi, vous connaissez déjà la fin puisque vous savez que je vais être publiée. C’est un peu comme regarder le film Titanic alors qu’on sait très bien que le bateau coule à la fin…)

Mais bon à la demande générale allons-y …

Alors que j’étais tout juste à la moitié de la rédaction de mon manuscrit, j’étais déjà en train de me poser LA question que se pose tout jeune auteur : « Et après, où est-ce que j’envois tout ça ? » j’y pensais souvent mais une petite voix dans ma tête me hurlait « Finis ton roman, ensuite on verra ! »

Il faut vous dire que j’ai la fâcheuse habitude de commencer mille choses en même temps et de ne jamais en finir une seule ! Mais, surexcitée par mon projet de roman, je commence tout de même à jeter un œil sur les maisons d’édition « juste comme ça… ». Coup de chance (ou presque) je trouve une maison d’édition qui ne demande que les 30 premières pages… Alors ni une ni deux, j’imprime mes 30 pages et hop j’envois le tout par courrier… Ensuite commence l’attente… les allers et retours sans fin, dix fois par jour pour relever le courrier… mais rien, ma boîte est toujours vide !

4 mois passent et je continue d’avancer dans mon manuscrit… Et puis un jour arrive LA lettre (la 1ère de la série…) je la regarde bêtement au moins pendant 30 minutes mais impossible de me décider, je l’ouvre, je ne l’ouvre pas… Après m’être rongé les ongles et toute la main droite (pratique pour écrire après ça…) je tends l’enveloppe à mon amour. Ni une ni deux l’enveloppe est déchirée sans état d’âme et je vois à sa petite tête triste que ce n’est pas la réponse que j’espérais…

Aïe, premier refus…

Dur à encaisser ! Je fais de mon mieux pour ne pas me mettre à pleurer mais c’est difficile…

En même temps, si j’avais reçu un courrier qui me disait « Nous aimerions avoir le reste du manuscrit car votre histoire nous intéresse » ben j’aurais eu l’air maline moi avec mon roman pas encore achevé…

Finalement ce non n’était pas une mauvaise chose ! Je me remets donc au travail… Et oh magie (ou presque) mon roman est terminé en décembre. Mais un peu refroidie par mon premier « Non » je retarde l’envoi… je traîne les pieds, pas vraiment pressée de voir mon rêve jeté au panier. Les fêtes de fin d’année arrivent et je ne pense (enfin plus trop) à mon manuscrit.

Peu après Noel, je vais rendre visite à une amie, qui pour faire original nous offre des biscuits chinois au lieu des traditionnels chocolats. Vous savez les fameux biscuits de la chance…

J’en choisis un au hasard, je l’ouvre et j’éclate de rire ! Tout le monde me regarde comme si j’avais un peu trop forcé sur le champagne. Mon amour m’interroge du regard et je lui tends le petit rouleau…

« Votre talent sera reconnu et récompensé » voilà ce qui est écrit rouge sur blanc sur un papier à peine plus grand qu’une tête d’épingle. « Ah si c’est le biscuit qui l’a dit c’est que c’est vrai » glousse mon amour en se moquant gentiment de moi. Amusée par le message, je le glisse dans ma poche.

Nous sommes le 2 janvier… et je me retrouve à nouveau, pour fêter la nouvelle année, avec un biscuit chinois dans la main. Je l’ouvre… « Vous avez un talent exceptionnel, pour la réussite, utilisez-le correctement » Je me souris à moi-même, bon ok je sais que ce n’est qu’une coïncidence, mais ça a tout de même quelque chose de drôle et de mystique à la fois. Ça fait tout de même deux fois…

Je prends le temps de me remettre des fêtes de fin d’année et le 12 janvier j’envoie mon manuscrit aux huit maisons d’édition que j’avais choisi plusieurs mois auparavant.

Et je me dis « bon, c’est parti pour 4 à 6 mois d’attente… » L’horreur ! Je recommence malgré moi la danse de « allons voir si le courrier est arrivé », en clair je passe ma vie dans les escaliers à faire les allers-retours entre mon appartement et le hall d’entrée.

Quatre jours après mon envoi j’ai des nouvelles, je n’en reviens pas ! J’ouvre et là je n’en crois pas mes yeux, mon texte est refusé par la maison X. Mais ce n’est pas ça qui me choque, non non, c’est le titre de mon livre mal orthographié, les prénoms de mes héros pas retenus, on appelle mon héroïne A au lieu de B, je reste sans voix ! Je comprends vite avec la lettre type que je sors de l’enveloppe que mon manuscrit a tout juste été lu. Je suis plus en colère que triste pour être honnête, ok je sais qu’il y a beaucoup de manuscrits comme le mien sur leurs bureaux, mais 4 jours !!!! Grrrr!!!

Je me remets de ma déception (mes petits yeux pleins de larmes tout de même, non parce que c’est un peu dur à avaler !) et je surmonte ma désillusion… Il en reste encore 7 !

Le 26, nous sommes à 14 jours d’attente quand je trouve un courriel dans ma boîte mail (ma future maison d’édition ! Mais ça je ne le sais pas encore à ce moment là !). J’ouvre le courriel et les premières lignes sont en gros « merci de nous avoir fait parvenir votre texte malheureusement… » 14 jours et encore un autre refus, je ne peux pas le croire. Je suis tellement triste que je ne lis même pas la suite du courrier (grosse erreur de ma part !). La journée passe, puis le lendemain pendant la journée je me dis « Allez, on va faire un peu de tri dans cette boîte mail… » et là je retombe sur le courriel de la veille, je prends une grande respiration et je lis d’un trait ! Et là je n’en crois pas mes yeux (encore lol), le manuscrit que je leur ai envoyé leur a plu mais ce n’est pas ce qu’ils recherchent en ce moment, par contre mon style est tout à fait ce qu’ils veulent et ils voudraient me rencontrer pour parler d’un autre projet avec moi. Ok vendu, je leur réponds oui pour un RDV après tout qu’est ce que j’ai à perdre ? La date est prise, nous devons nous voir début février.

Le 29 je trouve un autre mail dans ma boîte « Chère Melle JM, nous avons bien reçu votre manuscrit, avez-vous un numéro où vous joindre, nous avons quelques questions à vous poser sur votre récit » je réponds naïvement, leur donne mon numéro de téléphone et classe l’affaire. Tout juste une heure plus tard le téléphone sonne. Et là mon cœur s’arrête, « Oui bonjour, les éditions Michel Quintin. Nous venons de finir de lire votre manuscrit, avez-vous déjà une maison d’édition pour ce projet ? Avez-vous d’autres projets pour la suite ? » L’oxygène n’arrive plus jusqu'à mon cerveau, il parle vraiment sérieusement ?

Arrive ensuite quelques jours plus tard au courrier, une autre maison d’édition (française celle-ci) qui dit qu’elle voudrait publier l’histoire mais qu’ils ne veulent pas publier un aussi gros livre pour le moment, mais que si je consens à couper mon histoire, il pourrait y avoir une collaboration entre nous. Je leur réponds et décline poliment l’offre. Suivent ensuite trois réponses négatives mais avec encouragements. Ça ne fait que 7 me direz-vous… oui oui je sais, une des maisons d’édition ne m’a jamais répondu !

Je vais donc à mon RDV et concrétise l’entente avec les deux maisons d’éditons pour deux projets différents. Un projet pour 2009-2010 avec LER qui sortira fin janvier 2010. Et un second projet avec Michel Quintin pour 2010-2011 avec le manuscrit qui est la clef de départ de toute cette histoire.

J’ai été chanceuse je le sais, ma marraine la fée a été bonne avec moi. Et croyez- le ou non, mais aujourd’hui encore j’ai avec moi les deux petits bouts de papier que j’ai sortis de mes biscuits…

Dans chaque histoire de fantasy il y a toujours une prophétie… et mon histoire n’a pas fait exception ! Et j’ai eu la chance de voir se réaliser la prophétie du biscuit chinois…

A bientôt
JM



vendredi 30 octobre 2009

Du style et des lettres…

Salut tout le monde,

Alors quoi de neuf dans la vie d’une jeune auteure cette semaine me demandez-vous… et bien pas grand-chose… :o) Je m’applique de mon mieux à combler mon retard !

Et oui je n’y arrive pas trop mal, merci de vous en soucier !

Ce matin j’étais devant mon ordinateur, et je me demandais ce que je pourrais bien vous raconter (ben oui parfois les auteurs aussi sont en manque d’inspiration !)

J’ai donc relu certains de vos commentaires, ou de vos mails, et je me suis aperçue que certains parmi vous se posaient pas mal de question sur mon parcours. « As-tu fait des études de lettre » « Une école de journalisme ? » et je vous en passe…

Et bien pour répondre à vos questions, la réponse est non. Je n’ai pas fait de « spécialisation » en lettres, en français ou en littérature. Rien de tout ça !

J’ai même plutôt été « victime » de décrochage scolaire. J’ai arrêté les cours à l’âge de 19 ans… rester assise sur une chaise 8h par jour à écouter un enseignent me dire comment conjuguer l’infinitif du passé du subjonctif, ou m’expliquer que la guerre de 100 ans n’a pas duré 100 ans mais 117 ans, non merci, très peu pour moi !

J’ai donc quitté l’univers scolaire pour entrer de plein pied (ou je devrais plutôt dire de plein fouet) dans le monde du travail. Après tout juste deux semaines de recherche j’ai fini par trouver un travail de vendeuse dans un magasin de vêtements.

Après 3 mois passés à plier des chandails et des sous-vêtements, je me suis vite lassée. Mais sans diplôme, ni expérience du monde du travail (ou très peu) je n’avais pas vraiment le choix…

Mais me voilà tout de même partie à la recherche d’un autre emploi avec la ferme intention de ne plus jamais plier le moindre vêtement, ou de répondre encore à la sempiternelle question : « Vous êtes sûre mademoiselle que ce jeans ne me fait de grosses fesses? »

Non mais sérieusement, vous me voyez en train de lui dire « On dirait que tu t’es fait greffer deux fesses d’éléphant ! Mais j’ai une facture d’électricité à payer moi, alors prends ce jeans, je suis payée à la commission. La caisse c’est par là, merci pour ta visite et à bientôt ! » Je suis incapable de faire ça, je ne vais pas laisser cette pauvre fille sortir comme ça, non sérieusement ce n’est pas moral ! Et pas très gentil pour elle…

Bref me voilà donc partie en chasse de quelque chose qui me conviendrait mieux… quelques semaines passent et je me retrouve dans un service pour la clientèle. Vous savez quand vous appelez votre service client parce que votre cellulaire ne fonctionne plus, ou parce que votre facture vient d’arriver et que jamais de la vie vous n’avez téléphoné au Pérou pendant 20 minutes le mois dernier. Ben la pauvre fille à l’autre bout du fil en train de vous expliquer qu’on ne peut rien faire, que vous n’avez pas le choix il faut payer, c’était moi…

Après 6 mois passés à répondre au téléphone et à servir la clientèle, mes pauvres oreilles n’en pouvaient plus. Elles étaient rouges du matin au soir, 5 jours par semaine ! J’avais l’impression de me métamorphoser peu à peu en Dumbo l’éléphant.

Je prends donc la décision de changer à nouveau de travail… et me revoilà au rayon vêtements d’une grande enseigne de magasin.

J’ai donc passé trois ans entre des fesses d’éléphants et mes oreilles rouges (presque devenues éléphantesques elles aussi…)

À l’âge de 22 ans ¾ je prends la décision de reprendre mes études ! Et je me décide pour suivre un cursus dans la santé. A moi les hôpitaux, les salles d’opération et les beaux médecins… (Oui je sais, je me suis laissée influencée par E.R et Grey’s Anatomy)

En vérité travailler dans la santé c’est beaucoup moins glamour que tout ce qu’on vous vend à la TV ! C’est certes utile et parfois gratifiant mais pas sexy ou glamour pour deux sous, oubliez ça !

Et pendant tout ce temps, ton écriture alors, me direz-vous. Ben la pause déjeuner c’est fait pour quoi à votre avis ? Je ne vous parle pas des fonds de remise, des chambres de patients vides ou des vieilles cabanes à outils au fond du parc de l’hôpital qui m’ont servi de bureau pendant mes pauses. J’ai écrit partout, sauf à la morgue (pourtant c’est calme… mais étrangement cet endroit ne m’a jamais beaucoup inspiré…)

L’année de mes 26 ans j’ai réalisé que pendant les 8 années qui venaient de s’écouler la seule chose constante chez moi avait été l’écriture. Je me suis alors demandée si j’étais faite pour autre chose, et la réponse a été plus qu’évidente : Non.

Je ne vous raconte pas ma consternation en découvrant ça ! Je n’avais franchement rien d’un Alexandre Dumas ou d’une JK Rowling. Je n’avais pas le moindre diplôme en lettre, pas la moindre expérience et pourtant je venais de finir mon première roman.

Poussée par mon petit comité de soutien, j’ai envoyé mon manuscrit… et j’ai eu l’agréable et immense surprise de voir mon roman accepté (je vous raconterai tout ça plus en détails une prochaine fois).

J’ai alors appris ma première leçon: les diplômes comptent, c’est important de faire des études c’est un fait ! Mais je pense sincèrement qu’aucune école au monde ne peut vous enseigner l’art des lettres. Il faut aimer les histoires, les mots et composer avec eux. C’est un peu comme écrire une symphonie. Il faut ressentir les choses, donner vie aux personnages. Écrire est en partie un don de sois, c’est partager avec de parfaits inconnus une histoire qui vous a fait rêver.

Le style (bah quel grand mot tout même...), le style d’écriture peut se travailler, c’est en pratiquant qu’on progresse, nous n’avons pas tous la chance d’être des Mozart des mots. Mais l’amour de l’écriture et des lettres c’est quelque chose qu’on a, ou qu’on n’a pas.

Il faut parfois essayer différentes choses, pour savoir ce qui nous convient le mieux dans la vie. Je suis intimement convaincue que chacun de nous a un don ou un talent pour quelque chose, ce n’est parfois pas ce que l’on souhaite ou ce à quoi l’on s’attendait. Personnellement j’aurais adoré être un as en dessin ou être capable d’apprendre tout un tas de langues différentes, mais je ne possède ni l’un, ni l’autre. Je dessine aussi bien qu’un enfant de 5 ans et ma capacité à apprendre d’autres langues frôle le zéro absolu ! Il faut apprendre à faire avec ce qu’on a !

Mais il ne suffit pas d’avoir du talent. Faut il encore savoir s’en servir ! ;o)


A bientôt
JM

mardi 20 octobre 2009

Tic, Tac… (et Toc !)


Ah les joies de la vie d’auteure à la maison… rien de mieux ! La vie est un long fleuve tranquille, on regarde les gens courir partout sous la pluie (surtout les lundis étrangement…) une tasse de café ou de chocolat bien chaud à la main. On sourit en regardant les feuilles virer au rouge avant de tomber doucement sur le sol et là, soudain, c’est l’horreur, l’angoisse ! Mes yeux tombent sur mon planning de travail et je découvre avec effroi que je suis en retard de plusieurs chapitres. Flûte alors, comment ça a pu arriver ??? On est déjà si loin dans le mois ? Impossible !

Zut alors, qu’est-ce qui a bien pu se passer ???...

Ben je vais vous le dire moi, les déjeuners entre copines, les coups de téléphone avec ma mère qui durent des heures, les heures perdues en shopping, et les « pffff j’ai le temps, j’suis large ».

Et bien tout ça fait qu’au final, euh non, je ne suis plus si large que ça…

Je suis censée rendre mon nouveau manuscrit dans 43 jours… et j’ai encore des brouillons qui trainent partout dans mon sac, hier j’ai même retrouvé un demi-chapitre griffonné sur une serviette Starbucks, taché de café… le drame !

Et comme si ça ne suffisait pas, histoire de mettre un peu plus de pression à tout ça, mon éditeur m’envoie un petit mail, comme ça, mine de rien, pour savoir si tout va bien… Il a vraiment un parfait timing vous ne trouvez pas ?!

Heuuuu… alors que voulez-vous que je lui dise moi ? « J’ai 50 pages de retard sur ce que j’avais prévu, mais ne t’affole pas, je gère… »

Pas sûr qu’il soit fan de la réponse, et puis le rôle d’un auteur c’est de ménager son éditeur. Non sérieux, on ne peut pas leur provoquer une crise cardiaque chaque fois qu’on a un peu de retard, ce n’est pas sympa pour eux…

Alors là, plus déterminée que jamais, je me dis « Ok ma grande, on se met au boulot… » je jette un coup d’œil à la pendule, oh il n’est que 8h30, j’ai le temps de regarder mes mails tout de même… un clic, deux clics, et quand je relève le nez de l’ordi, oups il est déjà presque 10h grrrrr…

Ok j’ai besoin d’un café, je prends ma veste, et en véritable cliché d’auteure que je suis, je cours au Starbucks… Une gigantesque tasse de café et un muffin plus loin, je suis toujours sur place à regarder passer les gens, perdue dans mes pensées.

Ma montre indique 11h30, ok cette fois je rentre et je bosse…

Et là, paf, sur le chemin, une copine que je n’ai pas vue depuis des semaines me fait soudain face, et il ne faut pas 5 minutes pour que sorte de sa bouche « Hey si on allait prendre un café ? » Mais j’en ai déjà pris un me direz-vous, qu’à cela ne tienne, je prendrai un thé !

Que voulez-vous faire dans un cas comme celui-ci ? Tout le monde semble se liguer contre moi aujourd’hui, et puis un café (ou un thé…) ce n’est pas le bout du monde…

Nous voilà donc devant un café-thé, puis sans rien comprendre, je me retrouve avec une assiette sous le nez. Le café-thé s’est changé comme par magie en déjeuner…

13 heures ! Non là, sérieux, il est temps d’y aller ! Je ramasse mes affaires, dis poliment au revoir et rase les murs jusqu'à mon appart en priant pour ne pas croiser mon amie Laura qui habite un pâté de maisons plus loin. J’ai l’air d’un ninja, si ce n’est mon sac à dos pas super discret (et oui, il est rose)…

Oufff 13H30, je suis à maison, je vais enfin pouvoir m’y mettre…

Et là je passe devant le répondeur qui m’annonce deux messages… grrrrrr, je lutte, je fais comme si je n’avais rien vu mais je finis par céder.

« Salut ma grande c’est maman bla-bla-bla… » et là, pendant que j’écoute le message, comme si ma mère avait senti que j’étais de retour, le téléphone sonne (elle fait tout le temps ça ! Je ne sais pas comment elle fait mais je soupçonne un GPS qu’elle aurait planqué sur moi à la naissance…).

14H30, bon ma mère a raccroché, je suis à la maison, mon ordi est enfin allumé, je me lance. Je suis devant mon bureau et là sans faire attention mon MSN s’est lancé en connexion automatique (grrrr, y’a des jours !) et là tous mes amis de France commencent à me parler en même temps… Il me faut une bonne demi-heure pour leur faire comprendre que je dois bosser sur mon manuscrit. Je prends tout de même des nouvelles de tout le monde au passage…

15h, ah ben voilà, c’est l’heure de ma série… Non non, allez je me concentre, pas grave pour la série aujourd’hui… mais ma tête ne pense qu’à ça (est-ce que Bree va enfin quitter son mari, Lynette donnera t’elle sa démission à son parton) bref une véritable obsession. Ok, au point où j’en suis, une heure de plus, une heure de moins, qu’est ce que ça change ??? Hop devant la télé.

16h, oufff on va enfin pouvoir s’y mettre, la tv est éteinte, le téléphone sur silencieux, mon document word est ouvert… Je n’ai plus qu’à choisir ma liste de musique… Ça oui, ça oui, oh non celle-là elle craint grave, pourquoi j’ai ça dans mon ordi ? Oh j’adore celle-là, allez je la chante à tue-tête, juste une fois… allez encore une petite fois.

Une fois ma liste de musique enfin prête, mes cordes vocales bousillées et mes ambitions de chanteuse de la Star Académie calmées, il est tout de même 16h45, arkkkkk.

Bon je relis le dernier chapitre depuis le début, histoire de me remettre dans le bain, je refais une ou deux corrections, deux phrases en plus, une phrase en moins. Ah, enfin je commence à bosser… je commence à être d’humeur pour l’écriture de mon prochain chapitre (non parce que créer la bonne ambiance c’est du boulot !!!)

Titre du chapitre suivant… « Un prince dans la tourmente » hey hey mais ça va être intéressant tout ça… « Le prince fut tout à coup envahi d’une étrange émotion lorsqu’il posa son regard sur elle… Il se pencha sur elle et… »

« Bonsoir chérie, comment s’est passée ta journée ! » Hein quoi ??? C’est à moi qu’on parle ? Je lève le nez de mon ordi, toute perdue… Oh, mon amour est de retour ! Mais quelle heure est-il ? 18h, flûte je n’ai bossé qu’une heure et quart.

Et là les trois prochaines heures qui arrivent sont consacrées à « Comment s’est passé ta journée ? On mange quoi ce soir ? Tu veux commander un truc ? Attends je t’ai pas raconté…»

21h, ok on va pouvoir s’y remettre là ? Et ben non ! Justement, ce soir il y a le film super génial que j’adoré quand j’étais petite… aller hop TV-Party…

23h, Pfff mais comment j’ai pu aimer un film aussi nul, j’ai perdu mon temps… Et toc ma belle, tu n’as plus qu’à rogner sur ton sommeil pour combler le retard, ça t’apprendra, na !

23h15, Ok cette fois c’est la bonne, et oui cette fois c’est la bonne !!!! Plus de télé ni de téléphone, je tape, je tape et je ne m’arrête plus… Tiens j’ai fini mon chapitre hey hey cool… Bon ben je vais aller faire un petit dodo moi. Tiens bizarre, il fait bien jour tout d’un coup ici… 6h du matin, ah oui quand même…

Tout ça pour dire que les auteurs qui essaient de vous faire gober « Oui j’écris mieux la nuit, je suis plus inspiré par les ténèbres… » Pffff, mon œil, la vérité c’est que nous sommes de grands enfants toujours en récréation et que si personne ne nous obligeait à rentrer faire nos devoirs, on passerait notre temps à regarder les feuilles tomber et gober les mouches. En tout cas moi je fais partie de ceux-là…

… D’ailleurs je ferais bien de m’y remettre, parce que la récréation est terminée et je suis encore loin d’avoir fini…

Tic… tac…

A bientôt

JM

PS : Et oui hein, vous vous demandez ce que pouvait bien être le deuxième message sur mon répondeur…

mercredi 14 octobre 2009

L’idée de génie… ou la prophétie des rêves…

Certains d’entre vous m’ont demandé comment toute cette histoire a commencé… l’édition, l’écriture de mon premier roman, l’idée et tout le reste.

Et bien c’est plutôt simple à expliquer (ou presque)

Samedi après-midi… que faire un samedi après-midi au début du mois d’avril ?

Faire un tour en ville avec mon amour bien sûr ! Nous voilà donc en route pour un après-midi shopping.

Ouf, fin d’après-midi, les bras pleins de paquets et le portefeuille vide je retourne à la voiture. Je m’assoie tranquillement dans la voiture pour attendre ma moitié qui a fait demi-tour direction Cultura pour chercher un truc (un nouveau stylo tout beau, tout neuf, rien que pour moi, mais chut c’est une surprise…)

Alors moi je suis là, tranquille dans la voiture, à compter les mouches, et là juste comme ça sans trop savoir pourquoi je tourne la tête, et mon regard est attiré par une petite fille à la longue chevelure rousse, vêtue d’une petite robe blanche. Waouh, une vraie princesse Disney cette gamine. Des longs cheveux roux brillants, un petit nez adorable, un visage en forme de cœur et de grands yeux bleus. Je souris en me disant à moi-même qu’elle va briser bien des cœurs, plus grande. Mon horloge biologique et moi on s’attendrit encore un peu sur elle, et je suis soufflée par la beauté de ses cheveux qui lui tombent très bas dans le dos.

Elle finit par disparaître avec sa mère et je passe à autre chose… Oh un petit labrador, qu’il est mignon.

Je récupère ma moitié, et on rentre à la maison. On finit notre journée, et hop gros dodo parce que le shopping ça crève, c’est du sport mine de rien !

Cette nuit là je fais un rêve curieux, un orque guerrier veut dévorer un pauvre bébé sans défense qui pleure à s’en faire éclater les poumons.

Je me réveille un peu perplexe… euh curieux ce rêve tout de même… Faut que j’arrête les bonbons Haribo avant d’aller dormir moi, trop de sucre ça ne me réussit pas…

Curieuse de voir si ce rêve veut dire quelque chose en langage des rêves (non parce que je vous jure que c’est perturbant comme rêve, et un brin flippant !), je commence à noter tout ça dans les moindre détails pour ne rien oublier, et plus j’écris plus j’en rajoute, et là je me dis « heu non, ça ce n’était pas dans mon rêve, bon ben tant pis… ». J’écris encore et encore et tout à coup une petite héroïne germe dans mon esprit, quoi de mieux qu’une gamine armée d’une épée pour découper en tranches un super méga méchant mangeur de bébés ?

Elle sera blonde et s’appellera Loona… beurk ah non alors !

Brune et son nom sera Céléna… et puis quoi encore ???

Et là tout à coup mon esprit s’agite, mes yeux tombent dans le vide, mais oui bien sûr, la gamine d’hier, c’est elle oui c’est elle pas de doute !!!

Mon héroïne sera donc rousse et son nom sera Fauve… Ah ben voilà ! Mieux, beaucoup mieux ! Ça c’est un bon début ! :)

Et après une semaine d’écriture, j’avais déjà 60 pages de cette histoire sur mon bureau et j’avais encore tout un tas de choses à raconter sur cette histoire. J’ai donc écrit encore et encore… j’ai travaillé 18 longs mois sur cette histoire, et un jour après X nuits blanches, après X week-end à avoir travaillé dessus, j’avais enfin réussi à mettre le point final à mon roman. Ben oui parce qu’avec le temps cette petite histoire a tout de même fini par faire 417 pages !

Laure, une amie à moi, a alors pris sur son temps pour lire mes écrits, les corriger et me donner son avis. Elle a fait un véritable travail de fourmi, et a pris son rôle de correctrice très au sérieux ! J’ai eu droit à de vraies corrections au stylo rouge, comme à l’école et elle ne m’a rien épargné !

La seule personne qui avait lu mon roman jusqu'à présent était mon amour de moitié, j’avais donc besoin d’un autre avis que le sien et Laure m’a été d’une aide précieuse, avec ses « pourquoi ci, pourquoi ça, non mais ce n’est pas logique, tu es sûre de ça… » j’ai pu faire des rajouts et des corrections judicieuses sur mon manuscrit grâce à ça. Non parce que quand tu dois passer 3 heures à expliquer à quelqu’un comment le petit elfe a fait pour sortir seul de la forêt alors qu’il est sourd, aveugle et qu’il n’a pas jambes, ben c’est que ton truc n’est pas clair ! Mais la critique est souvent difficile à prendre, surtout la première fois, en tout cas pour ma part… mais Laure a fait ça avec tact et diplomatie et après un petit « je boude, tu es nulle, tu piges rien à rien » de ma part, j’ai vite réalisé qu’elle avait raison sur certaines choses.

J’ai ensuite embarqué ma "vieille " cousine de 11 ans mon ainée pour avoir un autre point de vue sur mon histoire. Vous auriez vu sa tête quand je lui ai parlé de ça… c’était genre « Je ne sais pas si je dois être impressionnée ou horrifiée ! Cousine dans quoi es-tu encore en train de t’embarquer… » mais malgré trois enfants et un emploi du temps bien chargé elle a embarqué sans se faire prier dans « mon grand secret ». Non parce que bien sûr, personne dans la famille n’était au courant de ce que j’étais en train de faire. Et si ma cousine en avait parlé à sa mère, il était à peu près sûr que ma mère aurait été au courant dans l’heure… Ah le bonheur des grandes familles… Bon j’exagère un peu, mais vous avez compris l’idée. A un moment ou un autre ma tante aurait lâché le morceau (et pour ceux qui se posent la question, non ce n’est pas la même tante que celle qui pense que les enfants ne devraient pas grandir ! Là je vous parle de la gentille tante qui pense à votre anniversaire, qui vous tricote un truc juste comme ça parce que la couleur vous ira bien, ou qui répare vos doudous tout déchirés et qui ne passe pas son temps à vous pincer les joues parce que vous été "trop mimi". On a tous parmi nos tantes la gentille fée marraine et la vilaine Carabosse non ? Ne me dites pas que je suis la seule… si ?)

Bref, après avoir eu l’avis de ma cousine sur mon histoire, je me suis livrée au même exercice avec ma petite sœur, qui elle aussi a du garder le secret ! Une vraie conspiration. Mon comité de soutient, formé de 4 personnes, a tenu sa langue pendant des mois, même si une fois ou deux on a frôlé le
« oups, désolé c’est sorti tout seul, je ne voulais pas le dire mais bon tant pis… »

Pour être honnête, je n’avais aucune envie de me lancer dans les grands débats sur toute cette histoire avec toute ma famille, ni sûr le pourquoi du comment je me lançais là-dedans. Non parce qu’il faut être honnête, je n’aurais pas su quoi répondre. « Ben euh, papa, maman, j’ai fait un drôle de rêve il y a quelques temps et j’ai croisé une petite fille trop chou qui ressemblait à une princesse guerrière en miniature, alors après un mix des deux j’ai décidé d’écrire une petite histoire avec ça comme début… »

Euh je vous le dis direct ça ne serait pas passé ! Bien sûr mes parents ne m’auraient pas brûlée sur la place publique mais ils se seraient sérieusement demandé ce que j’étais encore en train de fabriquer et dans quel genre de truc je m’embarquais. C’est vrai que ce n’est pas évident de vivre de ses écrits ! Ah les parents et leurs angoisses chroniques… Je pensais naïvement que ça arrêtait avec l’âge, mais en fait le rôle des parents c’est de toujours se faire du souci pour tes « petits » même quand ils ont 27 ans… presque 28…

Alors pour leur bien, et pour leur éviter une source de stress supplémentaire, j’ai choisi de ne rien dire, et puis il faut être honnête, soumettre ses écrits à sa famille, surtout à ses parents, c’est toujours difficile, on a un peu honte, on est embarrassé, on se demande s’ils vont aimer… Personnellement je sais que ce genre d’histoires (le fantastique) ce n’est pas leur tasse de thé. C’est pour ça que je me suis dit « Bon, va jusqu’au bout du voyage, et selon le résultat, tu leur en parleras ensuite» et quand j’ai enfin eu le Saint Graal éditorial, je me suis empressée de prendre le téléphone pour l’annoncer à mes parents, je ne pouvais plus tenir ma langue !

Je ne vous raconte pas le soulagement de mes complices quand je les ai enfin délivrés du poids de mon secret !

Tout ça pour dire qu’il n’y a pas de règle sur « comment avoir une idée pour écrire un roman, une nouvelle ou un conte ». Personnellement je ne suis pas du genre à camper devant une feuille blanche en attendant l’idée de génie. Je m’inspire des gens que je croise, des situations qui s’offrent à moi, je pioche dans mes rêves (quand j’en fais), je mélange un peu tout ça et je vois ce qu’il en sort…

Je n’avais pas du tout l’intention de me lancer dans toute cette aventure, je me suis laissée embarquer bien malgré moi et avec le recul je ne le regrette pas le moins du monde.

Voilà donc comme est née l’idée de mon 1er roman : un petit bout de rêve et une gamine rousse que j’ai croisée 5 minutes dans ma vie.

Il n’y a pas de petites idées, ou de rêves étranges, il y a seulement des possibilités et peut-être le début de quelque chose… après tout, on ne sait jamais !...

A bientôt

JM

dimanche 11 octobre 2009

La vocation…

Salut, salut…

Aujourd’hui j’ai fait un peu de rangement dans mes papiers ici et là. Et j’ai retrouvé quelques débuts de vieilles histoires et de vieux poèmes de quand j’avais 16/17 ans (beurkkk, à moi la peur, ce que je pouvais être guimauve…).

En relisant tous ces vieux trucs je me suis alors rendue compte que je n’avais jamais eu « la vocation » de devenir auteur. J’aimais écrire, inventer des lieux, des personnages, mais la vocation n’était pas là. Je rêvais de voir un jour (peut-être), une de mes histoires imprimée dans le journal local (vous savez, le fameux « roman de l’été », hi hi, ben je m’y voyais déjà…) mais je n’avais jamais envisagé l’édition…

Pour commencer je suis un vrai cauchemar ambulant en orthographe (merci le correcteur d’orthographe Word…) et ensuite je me traîne une dyslexie à faire pleurer les orthophonistes… (Pauvres d’eux !) Je me souviens de ma prof de français au collège, elle se tapait la tête contre les murs. Quand j’ai quitté le collège pour le lycée, je ne vous raconte pas son soulagement, elle a presque pleuré de joie, ce jour là j’ai fait d’elle la femme la plus heureuse du monde. Elle me disait toujours « Non mais sérieusement tu le fais exprès, ce n’est pas possible de faire autant de fautes ! »

Hi hi!!! Alors moi j’ai pris ça comme un défi personnel, de lui prouver que « si si, c’était possible » (exemple à ne pas suivre !).

On était au début de années 90, alors la dyslexie ben on n’en parlait pas encore beaucoup. Les enfants atteins de cette « défaillance » étaient tout simplement des paresseux ou des cancres ! Combien de fois je me suis entendue dire « Mais si tu faisais attention. Si tu faisais des efforts » Ouais ben j’ai un scoop pour vous : la dyslexie ça ne marche pas comme ça ! C’est vraiment compliqué de se concentrer sur les lettres, que ce soit pour lire ou pour écrire. C’est pour ça que j’avais horreur de la lecture, surtout à voix haute devant toute la classe. Je ne vous raconte pas les grands moments de solitude que j’ai vécus avec « Mon bel oranger » debout devant tout mes copains de classe, l’horreur…

Heureusement aujourd’hui la dyslexie est reconnue et je suis ravie de savoir que les enfants atteins de ce « mal » n’auront pas à subir les mêmes remontrances que moi, parfois difficile à encaisser.

Même si j’avais eu la moindre vocation d’auteur à ce moment là, j’étais tellement angoissée et honteuse de toutes mes fautes que je ne montrais mes histoires ou mes poèmes à personne.

Il m’a fallu du temps, des séances d’orthophonie et beaucoup de rencontres dans ma vie, pour prendre confiance en moi et en mon orthographe. Et croyez-moi, aujourd’hui c’est encore loin d’être parfait !

Mais il ne faut pas vous décourager, l’orthographe est importante certes mais elle n’est pas tout. Personnellement je préfère lire un texte plein d’imagination et bourré de fautes, plutôt qu’une orthographe parfaite et des idées stériles… Bon l’idéal étant, pas de fautes et plein d’imagination, mais tant que vous faites de votre mieux c’est tout ce qui compte non ?

Tout ça pour dire que j’ai découvert récemment que j’avais la vocation d’écrire oui, mais de devenir auteure pas vraiment. Du moins c’est ce que je pensais, et j’ai fini par réaliser que si je n’avais jamais poussé ma vocation d’écriture jusqu’au bout avant aujourd’hui, c’était juste parce que je n’avais pas confiance en moi…

Heureusement pour moi j’ai rencontré des gens qui m’ont poussée à croire en moi, en mes écrits et c’est comme ça que j’ai tenté l’aventure de la grande édition (que je vous raconterai lors de mon prochain post).

Alors ne faites pas la même erreur que moi, parce que vous n’aurez peut-être pas la chance d’avoir quelqu’un qui croit suffisamment en vous pour vous pousser. La meilleure personne, la seule personne qui doit croire en vous, c’est vous-même. Alors poussez votre passion jusqu’au bout : sport, photo, écriture, études, théâtre, peu importe. Et peut-être que vous aurez la chance de vous découvrir une véritable vocation…

La vocation de toute une vie…

A bientôt
JM

jeudi 8 octobre 2009

Les débuts du début…

La question que les gens me posent souvent c’est : Comment as-tu commencé à écrire et à quel âge ? (Vous noterez que c’est tout de même deux questions en une, bande de tricheurs !)
Je ne vais pas vous la faire en vous disant que j’ai toujours adoré la lecture et que j’écris depuis toujours… vous avez bien compris que je n’ai pas ouvert un livre par moi-même, sans que personne ne me force, avant l’âge de 12 ans… mais après ça, impossible de me faire reposer un livre. Je passais tout mon temps à la bibliothèque avec ma meilleure amie de l’époque, bon ok j’avoue, nous n’avons pas passé tout notre temps à lire ou à faire nos devoirs… hi hi… mais tout de même!

Alors comment ma passion pour l’écriture m’est-elle venue ? Toute cette histoire a commencé de façon plutôt curieuse en fait…

Ma sœur et moi avons six ans et demi de différence… et quand on m’a annoncé la naissance de cette dernière, je n’ai pas franchement bondi de joie… J’étais même plutôt en colère parce que la seule chose que j’entendais dans la bouche des adultes c’était « Oh le beau bébé », « Tu as de la chance d’avoir une si belle petite sœur », « Maintenant tu es grande ma chérie, il faudra être sage! », « Tu lui prêteras tes jouets », « Ne cours pas dans la maison, ta sœur dort », « Attends, je n’occupe du bébé » Bref tout y est passé !

Ma pauvre petite sœur n’y était pour rien et pourtant j’avais déjà une dent contre elle.

Un jour, il y a eu la réflexion de trop… l’une de mes tantes a dit : « Oh ils ne devraient pas grandir, ils sont trop mignons à cet âge. Après ça devient de grandes bécasses qui ne font que des tours de cons » Vé-ri-di-que ! Merci ma chère tante…

Alors la grande bécasse (en d’autres mots : moi) s’est mise en colère, et bien sur, vu que je ne pouvais pas crier (puisque que le bébé dormait…), j’ai pris une feuille de papier et j’ai gribouillé tout un tas de mots avec un affreux dessin, j’ai appelé cette histoire « L’enfant crapaud ».
Je ne sais plus vraiment de quoi ça parlait, je me souviens juste qu’il était question du plus vilain bébé du monde qui s’appelait Crapaud et de sa merveilleuse grande sœur « la princesse Belle ». Bref je me suis défoulée comme j’ai pu du haut de mes 7 ans.

Je crois que cette histoire doit traîner quelque part dans un vieux carton dans le garage de mes parents. Enfin bref, voilà comment est née ma toute première histoire. Mais ça n’a pas déclenché mon envie d’écrire pour autant, (non la seule envie que ça avait déclenché chez moi, c’était celle de redevenir fille unique !). L’écriture ne s’est manifestée en moi que vers l’âge de 12 ans, je me souviens très bien de l’élément déclencheur… et oui, encore ma sœur (ou du moins en partie).

Ma sœur et moi rentrions dîner tous les midis chez ma grand-mère, et c’était la grande époque de « Dr. Quinn, femme médecin », ma sœur et moi adorions cette série télé, tous les mardis soirs on était collées devant la TV pour suivre les aventures de Michaëla et Sully… (pour ceux à qui ça ne dit rien, Wikipédia est votre ami :)

Bref tous les mardis à 12h30 il y avait la bande annonce pour le nouvel épisode qui passait le soir même. Ma petite sœur était alors survoltée, et après ça, c’est moi qui devait la reconduire à l’école, toute seule comme une grande… Donc 25 minutes de marche à supporter les babillages sans fin d’une gamine de 6 ans merci du cadeau… Alors un jour, lasse de tout ce blabla, je lui dis « Écoute Bully (c’est comme ça que je l’appelais étant petite mais ça c’est une autre histoire), tu dis n’importe quoi moi je vais te raconter l’épisode… »

Et là miracle !!! Ma petite sœur se tait enfin et m’écoute… me voilà donc partie pour lui raconter son épisode et c’est devenu une tradition entre nous, tous les mardis je lui racontais l’épisode inspiré de la bande annonce. Et puis un jour pour lui faire plaisir, un samedi après midi où on mourait d’ennui, je lui ai écrit un épisode « spécial Dr. Quinn » je lui ai lu et elle a adoré.

Je m’étais tellement amusée que j’en ai écris d’autres juste pour mon plaisir, et ensuite je les racontais à ma sœur sur le chemin de l’école. J’en ai écrit 4 cahiers entiers de ces Fan fictions (ben oui parce que maintenant j’ai appris que ça avait un nom!!!).

Ensuite quand nous avons grandi nous sommes passées à Dawson (enfin surtout moi) et j’ai écrit sur cette série, puis à l’âge de 16 ans je me suis émancipée et j’ai commencé à créer mes propres personnages, mes propres histoires.

Comme quoi les vocations d’auteur naissent vraiment n’importe où, il n’y a pas de règle, pas de déclic précis qui donne envie d’écrire.

Quand je pense que si ma sœur avait été moins bavarde je serais passé à côté de tout ça. Merci Bully !

Le plus drôle, et je vous jure que c’est vrai, c’est que j’ai toujours les vieux cahiers où j’ai écrit toutes mes histoires sur Dr. Quinn et de temps en temps ça m’amuse de les relire… et vous voulez que je vous dise : c’est une horreur! Non sérieusement, un cauchemar sur papier ! Fautes de grammaire, d’orthographe, de conjugaison, tout y passe!

Voilà donc comment j’ai fait mes « grands » débuts dans le monde littéraire… et comment j’ai découvert la magie des mots… grâce, en partie, à une petite sœur qui a changé ma vie, et à Dr. Quinn… Original non ?!

Tout ça pour vous dire, peu importe le pourquoi ou le comment, vous voulez commencer à écrire, faites-le et c’est tout ! Si ça vous amuse, si ça vous soulage, faites-le et ne reniez pas ce qui a déclenché ça en vous, exploitez le !

A bientôt

JM


mardi 6 octobre 2009

Janvier 2010…

Bonjour tout le monde, aujourd’hui la toile est tout en émoi, parce que pour la 10000000ème fois, elle vient de donner naissance à un nouveau membre de la famille du net, le petit dernier qui vient agrandir la famille, je vous le donne en mille : Mon blog.

Encore un, noyé parmi d’autres… Le désagrément de la famille nombreuse est de confondre Tommy avec Tobby ou encore Dominique et Dominik… L’avantage dans une famille nombreuse, c’est qu’il y a toujours quelqu’un pour passer vous dire un petit coucou. Donc que vous soyez arrivés ici exprès, par hasard, ou en ayant confondu avec un autre de mes cousins blog, soyez les bienvenus dans mon monde…

Bon allez, assez de bla-bla pour rien dire, pourquoi ce blog me demanderez-vous ?!

Et bien voilà, je suis une toute jeune auteure de 27 ans (oui oui, auteure ça se dit ici au Québec)… qui va publier son premier roman, et j’avais envie de partager ça, alors je me suis dit qu’en parler me ferait passer les jours plus vite, jusqu'à la sortie en librairie. Comme ça j’aurai l’esprit occupé à autre chose et j’arrêterai d’harceler mon pauvre éditeur qui bientôt ne saura plus quoi faire de moi et de toutes mes questions. Non parce que, janvier 2010 c’est encore un peu loin… mais pas tant que ça !

Je vais donc tout vous raconter ici sur ce blog… écriture, angoisse de la page blanche, les journées passées à regarder dans le vide en attendant l’idée de génie, corrections, dates de sortie, comment j’en suis arrivée là, mon parcours éditorial, mes motivations, mes angoisses… Bref vous saurez tout (ou presque ) sur la vie d’un jeune auteur(e).

Alors puisque je suis sur le point de tout vous dire… Je vais commencer par me présenter.

Femme ? Homme ? : Heuuuu, vous ne suivez pas là, j’ai dit auteure… avec un e, comme dans fille, femme, alors ça vous aide ?

- J’écris sous le nom de J.M Bonnel.
- Mais c’est quoi ça J.M ?
- Attention roulement de tambour… (Non sérieusement vraiment je vous assure que ça les vaut…)

Josette Marcelle…

Oui oui, je sais, et là vous vous dites :
- La pauvre… elle n’a pas de chance quand même, ses parents ont été durs avec elle.
- Ouais pas facile à porter, mais je vous rassure je ne porte pas vraiment ce prénom-là dans la vie.

J’ai choisi de prendre ce pseudonyme (attention sortez vos mouchoirs, je passe en mode "fleur bleu"…) parce que j’avais envie de rendre hommage à ma grand-mère qui a toujours été là pour moi. Petite je n’aimais pas lire, et encore moins écrire… Ma grand-mère a passé des heures à me regarder pleurer, me plaindre, me frotter les yeux en gémissant « Allez mémé on ne fait pas la lecture ce soir, on dira à maman et papa que je l’ai fait » Croyez-le ou non, elle n’a jamais cédé! Incorruptible la grand-mère! Et tous les soirs j’ai eu droit à ma page de lecture et à ma page de dictée, oh joie… Mais ensuite, pour consoler mon gros chagrin aux larmes de crocodiles, j’avais droit à une histoire et un câlin. Ça allait tout de suite mieux et tous les soirs on recommençait le même cirque : pleurs, lecture, pleurs, dictée, câlin et on recommence.

Ça a duré pendant 3 ans tout ce bazar, 5 soirs par semaine… alors aujourd’hui que je publie mon premier livre, je trouve que ce n’est que justice pour ma pauvre grand-mère que de lui accorder cette reconnaissance.

Bon voilà pour la partie "fleur bleu", l’enfant en moi s’est exprimée, donc sujet suivant !

Que dire de plus…

Je suis de nationalité française mais je vis à Montréal depuis 13 mois maintenant, et j’adore cette ville ! Il y a toujours tout un tas de choses à faire !

Je ne vais tout de même pas tomber dans le cliché de « c’est quoi ton livre préféré, ton film préféré » ?
Ah, on me souffle à l’oreille que c’est un passage obligé alors bon… euh je me lance…

Mes livres préférés : Princess Bride, La voleuse de livres, Mondes Miroirs Magies etc, etc… Pfff il y en a tellement d’autres ! Je suis une amoureuse des livres j’ai trois énormes bibliothèques pleines à craquer ! Après tout, je n’aurai pas passé des heures à pleurer pour rien, je suis finalement guérie de mon syndrome de « Non mémé pas de lecture ce soir… »

Film préféré : 8 Femmes de François Ozon, je l’adore !!! Mais j’ai aussi un faible pour quelques films de Bollywood (films indiens) comme Devdas ou Om Shanti Om.

Séries télé préférées : CSI Las Vegas, Desperate Housewives, Medium et Grey’s Anatomy (ça c’est mon côté jeune fille en fleur hi hi)

BDs/Mangas préférés : La Rose de Versailles (Lady Oscar), Favole, la Rose écarlate, Astérix, Pierre Tombal.

Chanteurs/Groupes préférés : Nitghtwish, Within Temptation et Dalida (oui oui ce n’est pas une blague, j’adore Dalida, elle a de très belles chansons à texte - et oui, elle n’a pas chanté que Bambino ou Il venait d’avoir 18 ans, si si juré !)

Cette fois je crois que j’ai fait le tour…

Ah, vous vous demandez sans doute de quoi parle mon roman… et bien c’est un livre jeunesse dans la lignée des romans Fantastique pour les 12/17 ans (ce qui veut dire que les adultes ont le droit de le lire, ah privilège de l’âge adulte)

Je suis éditée chez LER (Les Editeurs Réunis) une maison d’édition québécoise à compte d’éditeur, qui publie entre autres une collection très sympa sur la jeunesse de Merlin, je vous la conseille ! Il y a aussi une très belle série de livres qui s’appelle « Des barbelés dans ma mémoire » c’est vraiment bien écrit et très touchant… (et non je ne dis pas ça parce que ces auteurs viennent de la même maison que moi, je ne les connais même pas moi ces auteurs sniffff…)

En effet, la solitude n’est-elle pas le propre de l’écrivain ? Bon ok je pousse un peu, mais niveau collègues de travail, euh… on ne peut pas dire que ça se bouscule au portillon… Je ne me bats avec personne pour savoir qui a pris la dernière tasse de café et n’en a pas refait, où peut bien être passé mon stylo Mickey Mouse, et non, ce n’est pas Marie de la conta qui risque de me l’avoir pris… puisque je suis toute seule devant mon ordi toute la journée… Pfff j’ai même pas de chat, et le cliché de l’écrivain alors ???! Grrrrr

Je vous glisse le lien ici pour les ouvrages dont je viens de vous parler (vous êtes grands, vous irez voir par vous-même) : http://www.lesediteursreunis.com/

Il me semble que pour une première j’en ai bien assez raconté sur moi… Je vous promets que la prochaine fois je vous parlerai bien plus de mon tout nouveau métier d’auteure et de mon livre qui sortira dans quelques mois-semaines-jours, bref Janvier 2010 ! Mais il fallait bien qu’on fasse connaissance non ?

Auteurs, jeunes auteurs, apprentis auteurs, lecteurs, nous sommes tous du même voyage…

A bientôt

JM